RUYIGI, 8 mars (ABP) – Beaucoup d’hommes de la province Ruyigi (est du Burundi) sont persuadés que la part de la femme dans le développement de la famille important et appellent toutes les femmes de cette province à cesser de s’auto sous-estimer et de redoubler d’engouement dans des initiatives d’auto développement et dans les coopératives.
Cet appel a été lancé lundi le 7 mars par les hommes du chef-lieu de la province Ruyigi qui se sont entretenus avec l’ABP lors d’un entretien sur la part de la femme dans le développement.
Comme l’affirme Lamadhani Miburo, de confession musulmane, résident au quartier swahili et exerçant le métier de soudure, au cours des années antérieurs, la culture, la croyance, ainsi que la tradition burundaise voulaient que la femme soit tout-près de ses enfants, s’engagent dans l’éducation des enfants et s’attèlent aux travaux ménagers et champêtres. Il précise, par ailleurs, qu’il encourage et soutient les filles à apprendre le métier qui les intéresse et de ne jamais en avoir honte étant donné que tous les métiers sont favorables et profitables à tous les êtres humains, sans aucune distinction.
Le micro-baladeur s’est aussi promené dans le quartier Sanzu I, II et III. Toutes les personnes qui se sont entretenues avec l’ABP sont presque tous des fonctionnaires de l’Etat qui précisent que les contraintes financières, le manque de terres arables et autres défis, poussent les filles à se lancer dans des métiers autrefois considérés comme propres aux garçons. Un certain Pierre Manirakiza a indiqué que, à cause des conditions de vie extrêmement difficiles dans certaines familles, leurs enfants ont compris qu’il ne faut rien négliger qui puisse contribuer à leur développement. Cela les aidera quand elles auront fondé leurs foyers, précisant que les maris seuls ne peuvent pas satisfaire aux besoins des familles.
Aimé Niyukuri, un enseignant, est revenu sur le cas de certaines filles qui considèrent encore que les garçons ont des capacités et des opportunités supérieures aux filles. Il conseille à ces dernières de ne pas chanter qu’elles sont capables quand elles sont en masse, mais de développer la culture du mérite et des meilleurs résultats pour qu’elles continuent à s’affirmer et se tailler la part de responsabilités qu’elles veulent occuper dans l’avenir.