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L’Université du Burundi contribue pour que les filles burundaises affrontent les filières scientifiques

ByAdministrateur

Avr 3, 2022

BUJUMBURA, 1er avr (ABP) – L’Université du Burundi, en collaboration avec l’Organisation des femmes en sciences pour le développement au Burundi « OWSD-Burundi » a organisé, jeudi le 31 mars 2022, une conférence sur le thème « Femme scientifique au service du développement durable au Burundi », a appris l’ABP sur place.

Le vice-recteur de l’Université du Burundi, M. Valos Runyagu,  a fait savoir que la femme est sous représentée dans les filières scientifiques, et cela se répercute sur certains domaines de la vie socio-économique du pays notamment ceux qui exigent un niveau élevé ou avancé des sciences dures.

Il a en outre indiqué qu’on trouve très peu de filles qui osent affronter ces filières et qui préfèrent s’orienter dans des filières plus ou moins douces notamment littéraires, sciences sociales et humaines.

Ainsi, il a signalé que les défis sociaux, environnementaux, socio-économiques sont là comme cause d’embrasser très difficilement les filières scientifiques. Etant donné que traditionnellement, la fille burundaise met en avant la recherche du mari, même celles qui vont à l’Université font les filières littéraires et beaucoup des parents n’ont pas assez de moyens pour payer les études longues pour leurs filles. Et une fille qui est forte en mathématiques est considérée comme un peu anormale alors qu’elle peut fréquenter telles filières de même que les garçons.

Selon lui, l’Université du Burundi, pour promouvoir les filles à affronter les filières scientifiques, les étudiantes de la première année dans les filières scientifiques sont privilégiées dans la distribution des chambres au niveau de la résidence universitaire depuis 3 ans. Depuis 2 ans, a-t-il poursuivi, des prix ont été offerts aux filles qui s’étaient distinguées dans ces filières.

Aujourd’hui, le paysage de ces classes scientifiques a beaucoup changé. Il y a beaucoup de visages féminins dans les départements notamment mathématiques, chimie, physique. D’ici quelques années, il aura plus de femmes enseignantes au niveau des facultés des sciences qu’on n’en a pas aujourd’hui, a-t-il signalé.

Mme Menedore Karimumuryango, docteur en mathématiques fondamentales et représentante de l’Organisation des femmes en sciences pour le développement durable au Burundi, a indiqué qu’elles font des sensibilisations des filles de l’école poste fondamentale pour qu’elles puissent s’intéresser aux sciences fondamentales qui sont la base fondamentale pour le développement du pays.

Elle a confirmé qu’il y a des opportunités de mise à réseau avec les autres organisations tant nationales, régionales que internationales et la possibilité des bourses qui existent au niveau africain, européen et ailleurs.

De plus, a-t-elle ajouté, elles ont pensé à mettre en place cette organisation lorsqu’on a constaté un taux de13% des femmes enseignantes au niveau des universités et celui de 19% des filles qui sont dans les domaines scientifiques, un taux à élever, a-t-elle souligné.