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Beaucoup de défis hantent les sociétés du secteur de gardiennage

ByAdministrateur

Mai 16, 2022

BUJUMBURA, 13 mai (ABP) – La coalition des syndicats des travailleurs des sociétés du secteur de gardiennage dont le syndicat des travailleurs de la société burundaise pour la protection-surveillance et gardiennage (SYTRASOBU-PSG), le syndicat des Vigiles burundais (SYVBU), le syndicat des travailleurs d’Alpha Security Company (STASEC), le syndicat des travailleurs de Sure Security Company ( SYTRASUSECO), et le syndicat des travailleurs de Kenya Kazi Security Burundi (SYTRAKBU ), a organisé jeudi le 12 mai à Bujumbura, une conférence de presse pour rendre public les conditions de vie des travailleurs de ce secteur .

Dans son discours, le président de (SYTRASOBU-PSG), M. Désiré Ndayishimiye a fait savoir que beaucoup de défis hantent les travailleurs des sociétés du secteur de gardiennage.

A cette occasion, il a cité la non protection juridique par l’absence du contrat de travail écrit, la non protection sociale (pas de soins de santé ni de sécurité sociale à l’INSS), les licenciements abusifs, les mutations intempestives, l’emprisonnement des travailleurs.

M. Ndayishimiye a aussi soulevé le problème de l’absence de dialogue social en milieu du travail, des conseils d’entreprise, le non-respect des conventions collectives que le Burundi a ratifiées et intégrées dans sa législation en vigueur dont les conventions 87,98 et 135 de l’OIT

Selon toujours ce syndicaliste, il y a aussi le défi de non accès aux congés légaux, le manque de matériels de travail, le non-respect du temps de travail réglementaire et des jours fériés, l’inexistence de repos hebdomadaire, l’absence d’harmonisation salariale pour le travail égal, la non considération des catégories professionnelles, d’ancienneté et du niveau de formation en cas de rémunération, l’absence de libre choix de lieux de perception des salaires et autres.

Pour cette raison, ces syndicalistes ont recommandé au gouvernement du Burundi d’inciter les sociétés de gardiennage de faire respecter la législation nationale et internationale en montrant les lignes que ces derniers doivent suivre.

Le gouvernement du Burundi devrait aussi prendre des mesures de sanctions pour les sociétés qui violent la législation en vigueur, promouvoir le dialogue social à travers la mise en place d’une commission mixte et permanente en charge du suivi et d’évaluation des activités des sociétés de gardiennage.

Le ministère en charge de la sécurité sociale doit aussi prendre des mesures contraignantes pour les entreprises qui ont minoré l’assiette des cotisations et celles qui ne font pas affilier leurs employés ni à l’INSS, ni aux mutualités de santé.