NGOZI, 6 juin (ABP) – La province de Ngozi a abrité vendredi le 3 juin, les cérémonies marquant la célébration de la journée mondiale de l’hygiène menstruelle, sous le haut patronage de la première dame de la République du Burundi, Mme Angeline Ndayishimiye.
Les cérémonies se sont déroulées au stade Muremera de la ville de Ngozi sous le thème: « vers un meilleur investissement dans la santé et l’hygiène menstruelle ».
Dans les discours du jour, les différents orateurs sont revenus sur l’importance de l’hygiène menstruelle pour les jeunes filles et les femmes.
Le représentant du système des Nations Unies au Burundi a fait savoir que la menstruation constitue un processus biologique normal chez les filles et femmes. Il a félicité la première dame pour son engagement en faveur de l’hygiène menstruelle, un secteur oublié et a demandé aux hommes de briser le tabou et jouer pleinement leur rôle.
Le ministre de la santé publique et de la lutte contre le SIDA, Mme Sylvie Nzeyimana a fait savoir qu’il existe encore des filles et femmes qui sont encore stigmatisées du fait de leur période menstruelle. Pour cette autorité, la pauvreté fait que certaines filles et femmes n’aient pas de matériel pour l’hygiène menstruelle et se déconsidèrent jusqu’à se cacher pendant les règles.
Mme Angélique Ndayishimiye est revenue sur le terme rundi désignant les règles chez les femmes et filles « Ubutinyanka ». Elle a précisé qu’il s’agissait d’une autre sorte de stigmatisation chez la femme ou la fille car ces dernières étaient formellement interdites d’approcher une vache pendant leurs menstruations, car disait-on, la vache pouvait mourir ou ne pas donner suffisamment du lait. Actuellement les choses ont changé, la fille ou la femme peut bien se préparer et mettre leurs serviettes hygiéniques et traire les vaches, faire la charpente et la toiture d’une maison ou réparer un véhicule sans difficultés. L’heure est donc à la modernité et les règles ne constituent pas des impuretés ou une maladie comme le stipulaient certaines pratiques traditionnelles dépassées. Il s’agit plutôt de signes de bonne santé et de fertilité, a renchéri la première dame.
Elle a invité les enseignants à favoriser les jeunes filles élèves pendant leur période menstruelle et à donner les évaluations de rattrapages qu’elles auraient ratées durant leur période.
La journée mondiale de l’hygiène menstruelle est célébrée chaque 8 mai. Mme Ndayishimiye a, par après, visité l’orphelinat le Bon Samaritain de Buye en commune de Mwumba appartenant à la Fondation Buntu. Elle a été accueillie par Mme Denise Nkurunziza qui a précisé que cet orphelinat abrite plus de 70 enfants dont des bébés, nourrissons et jeunes enfants, signalant que les plus grands sont à l’école maternelle. Mme Angeline Ndayishimiye leur a fait un don constitue de riz, haricot, lait, sucre, farine et jus divers.