BUJUMBURA, 21 nov (ABP) – Le ministère de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA a sorti, la semaine dernière, une déclaration relative à la semaine mondiale de sensibilisation pour un bon usage des antimicrobiens, édition 2022, sous le thème « Ensemble, prévenons la résistance aux antimicrobiens ».
Dans cette déclaration qui a été lue par le secrétaire permanent au ministère de la Santé publique et de la lutte contre le SIDA, Dr Olivier Nijimbere, il a été précisé que cette campagne annuelle a pour but de sensibiliser la population à la résistance aux antimicrobiens (RAM) et à leur bonne gestion dans le monde.
Cette campagne vise à favoriser des pratiques exemplaires chez le grand public, les professionnels de la santé et les décideurs pour freiner l’apparition et la prolifération d’infections résistantes aux antibiotiques, a-t-on ajouté tout en soulignant que cette semaine vise également à promouvoir un usage éclairé de ces médicaments vitaux afin d’en préserver l’efficacité pour les générations futures.
A travers cette déclaration, le secrétaire permanent au ministère en charge de la santé publique a fait remarquer que la résistance aux antimicrobiens se produit lorsque les microbes comme les bactéries, les champignons, les parasites ou les virus s’adaptent et deviennent résistants aux médicaments utilisés pour les combattre, impactant ainsi l’efficacité du traitement et en augmentant au passage le taux de morbi-mortalité, la durée des hospitalisations et le coût global des soins.
En effet, la résistance aux antimicrobiens est une menace pour les êtres humains, les animaux, les plantes et l’environnement, d’où le thème choisi pour cette année appelle à une collaboration intersectorielle pour préserver l’efficacité de ces produits importants.
En outre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle les Etats membres à adopter les bonnes pratiques pour prévenir et lutter contre ce phénomène dans le cadre de l’approche « une seule santé » qui s’articule sur l’implication de tous les acteurs de la santé humaine, animale, végétale et environnementale, a-t-on précisé à travers cette déclaration.
Conscient du danger que présente la résistance aux antimicrobiens sur sa population, le Burundi s’est doté d’un Plan national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens 2020-2023, qui est un document stratégique montrant clairement les interventions à réaliser, le cadre logique et les indicateurs de performance, a signalé Dr Nijimbere à travers ladite déclaration.
Etant donné que chacun de nous a un rôle à jouer dans l’arrêt de la résistance aux antimicrobiens, le ministère en charge de la santé publique rappelle qu’en santé humaine, la clé est d’utiliser uniquement les médicaments prescrits par un professionnel de santé agréé et de veiller à suivre le traitement prescrit dans son intégralité en respectant les posologies recommandées.
« Le mauvais usage et l’abus d’antimicrobiens nous mettent tous en danger. Ensemble, faisons donc de notre mieux pour prévenir la résistance aux antimicrobiens », a-t-on conclu à travers cette déclaration qui a été lue par Dr Nijimbere.
Il sied de signaler que la semaine mondiale de sensibilisation pour un bon usage des antimicrobiens se déroule chaque année du 18 au 24 novembre.