KAYANZA, 6 mai (ABP) – L’administration et toutes les parties prenantes en matière des droits des enfants doivent s’investir en faveur de la promotion des droits des enfants de pères inconnus, car cette problématique risque d’être à l’origine de multiples problèmes si l’on la prend à la légère.
Ce sont les propos de M. Omer Bigirindavyi, secrétaire exécutif permanent de la commune Butaganzwa en province Kayanza, lors d’une réunion d’échange sur la problématique des enfants de père inconnus, en cette commune qui compte environ 350 enfants concernés.
- Bigirindavyi a invité les participants à la réunion à se donner corps et âme pour limiter le phénomène de procréation des enfants de pères inconnus car, a-t-il insisté, si rien n’est fait, il y a risque d’ouvrir la porte à bon nombre de problèmes qui affecteront la communauté en particulier et le pays de façon globale. Il s’agit notamment d’une vie de désespoir, de manque de vision, de la non-scolarisation, de discrimination, et bien d’autres.
A son tour, le représentant communal du comité d’encadrement des jeunes chrétiens du Burundi à Butaganzwa, M. David Bigirimana, a fait savoir qu’il y a deux catégories d’enfants de pères inconnus. La première catégorie regroupe les enfants de pères inconnus enregistrés dans le service d’état civil tandis que la seconde catégorie concerne les enfants qui ne sont enregistrés nulle part.
Selon lui, la problématique des enfants de pères inconnus ne concernent pas la seule commune de Butaganzwa, elle est plutôt d’envergure nationale. Pour y remédier, M. Bigirimana demande aux responsables administratifs et leaders communautaires de s’approprier de cette problématique qui risque d’engendrer d’autres problèmes dont l’insécurité. Il indique en outre que le développement des enfants de pères inconnus ne sera pas possible suite au manque d’informations. Les participants à la rencontre ont proposé qu’il y ait une loi spéciale régissant les enfants de pères inconnus et de rendre facile l’accès au test ADN.