CIBITOKE, 23 mai (ABP) – Des hésitations s’observent chez certains agriculteurs de la province Cibitoke, en ce qui est de l’adhésion à la rotation des cultures, alors qu’il s’agit d’une solution efficace aux défis agricoles, selon Jean Mayoya, un membre de la coopérative Sangwe de Nyamakarabo. Selon lui, cette résistance s’observe surtout chez les riziculteurs, qui ignorent l’importance d’autres cultures, ainsi que les pertes de rendement rizicole liée à l’insuffisance de l’eau.
M.Mayoya, rencontré sur terrain, entrain de superviser la coupe du riz à maturité, adhère au contraire à la pratique de rotation des cultures. Il a reconnu qu’il est difficile voire impossible de trouver de l’eau suffisant, pour les champs rizicoles de la saison sèche. Il a révélé aussi que des pertes de production du riz, ont été enregistrées chez les voisins, suite à des maladies, qui ont attaqué plusieurs plantations rizicoles de la saison culturale B 2023, à Nyakagunda, en commune Rugombo.
Quant à la directrice du BPEAE Cibitoke, Ir. Béatrice Nyabenda, elle interpelle tous les agriculteurs à la rotation des cultures, pour la saison culturale C 2023. Selon elle, la rotation des cultures, sur une même propriété, permet de diminuer les maladies des plantes, de restaurer la fertilité du sol, et d’augmenter le rendement agricole.
Ingénieur Nyabenda exhorte les exploitants du terrain domanial de Nyakagunda et d’autres, à respecter les clauses de leur réunion du 26 avril dernier, leur obligeant la rotation des cultures. C’est ainsi que les champs de riz, vont, en cette saison sèche, être occupés par le maïs ou la patate douce. Elle fait savoir que, cela a été motivé par l’apparition, ces derniers jours, de plusieurs maladies de plantes, à Nyakagunda, comme ailleurs. La directrice du BPEAE, affirme que la fertilité du sol a diminué, dans sa province, mais aussi que c’est difficile de trouver de l’eau d’irrigation suffisant, pour la riziculture de la saison sèche.
Pour y arriver, elle porte à la connaissance des agriculteurs, que 85 tonnes de semences de maïs hybride, de variété PAN 53, sont disponibles, dans les stocks du BPEAE Cibitoke, à un prix subventionné, de 4500 Fbu le kilogramme. Dans les communes, où le PAN 53 n’est pas favorable, comme Mabayi, la directrice du BPEAE, les renvoie aux agences de NACECO, pour la variété dite BAZOKA.
S’exprimant sur le programme du gouvernement, de produire pendant la saison sèche, et exigeant à chaque ménage l’entretien d’un champ minimun de six ares, la directrice Nyabenda encourage ceux qui ont déjà commencé, et lance un appel aux autres, pour leur emboîter le pas, afin de trouver à manger, avant les récoltes de la saison culturale A 2024.