BUJUMBURA, 7 juil (ABP) – Plusieurs réalisations en matière de gouvernance économique et financière ont été enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui à la gouvernance économique et financière au Burundi (PAGEF). Cela a été dit au cours d’une séance de restitution des résultats de l’évaluation finale de ce projet qui a eu lieu à Bujumbura le jeudi 6 juillet 2023, en présence du Conseiller adjoint de coopération et d’action culturelle à l’ ambassade de France au Burundi M. Christophe Reilhac a-t- on appris sur place.
Le projet PAGEF qui vient d’être clôturé au 30 juin 2023 est financé par le ministère de l’Europe des Affaires étrangères et mis en œuvre par l’Ambassade de France au Burundi et Expertise France. Il avait pour mission d’apporter un appui au ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi et au ministère des Finances, du Budget et de la planification économique du Burundi.
Mis en œuvre depuis 2021, le projet PAGEF avait pour objectif de renforcer les capacités de l’ administration burundaise en termes de gouvernance économique et financière et de gestion de la performance à travers ses organes de formation, que sont l’Ecole nationale d’ administration( ENA) et l’ Institut supérieur de gestion des entreprises( ISGE) et l’ Organe de contrôle qui est la Cour des comptes. Il s’inscrivait dans le cadre du plan d’actions prioritaires issu du Plan National de Développement du Burundi 2018- 2027(PND Burundi 2018- 2027), dont l’un des objectifs stratégiques est la modernisation de l’administration publique.
Pour la France, a précisé M. Christophe Reilhac, le PAGEF s’inscrivait aussi dans la reprise significative d’une coopération institutionnelle de haut niveau et au plus près des besoins exprimés par les autorités burundaises.
Parmi les grandes réalisations enregistrées dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet figure l’appui à la Cour des comptes qui s’ est matérialisé par la dotation de cette structure d’ un plan stratégique 2023- 2027, le renforcement des capacités de ses magistrats, en audit de performance, en contrôle des budgets programmes, en contrôle des marchés publics, en maîtrise des risques et sur la valorisation de la cour. Le renforcement des capacités du personnel d’appui de la Cour des comptes en bureautique, en archivage physique et numérique, la tenue du dossier permanent et en usage de l’intranet figurent aussi parmi les réalisations à l’actif de ce projet.
Quant à l’Ecole nationale d’administration (ENA), elle a bénéficié d’un appui de la part de l’ Institut national du service public français. Ce dernier était en rapport avec l’élaboration du processus de certification et capitalisation de ses programmes modulaires, à l’élaboration du cadre logique exprimant les besoins de soutien de l’ENA afin de mettre en œuvre sa réforme.
Le rapport sur l’ évaluation finale de ce programme montre aussi que le Centre national des arts et métiers ( CNAM) de France a appuyé l’Institut Supérieur et de Gestion des Entreprises dans le renforcement des capacités de ses enseignants sur la gestion et comptabilité des coopératives , sur l’ entrepreneuriat, sur l’ expertise comptable et bien d’ autres.
A l’actif du projet PAGEF figure aussi l’appui financier de 12 doctorants. Certains d’ entre eux ont bénéficié des bourses de mobilité de recherche doctorale à l’extérieur du Burundi alors que d’autres ont été appuyé foncièrement dans les travaux de recherches réalisés localement. Ces mobilités de recherche doctorale ont permis aux bénéficiaires d’avancer dans leur recherche.
Le rapport de l’évaluation révèle qu’au niveau de l’efficacité, le projet PAGEF a été efficace dans le renforcement des capacités des acteurs clés et des institutions burundaises. Les formations dispensées et les visites d’échanges ont eu un impact positif sur les compétences techniques, le leadership et les pratiques professionnelles des bénéficiaires. Les acquis du projet ont le potentiel de soutenir les missions des institutions concernées dans le domaine de la gouvernance économique et financière.
Les bénéficiaires du projet PAGEF saluent l’appui de la France et exhortent d’autres partenaires du Burundi à lui emboîter le pas.