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Les entraves à l’exercice des activités des militants anti-corruption au Burundi

ByAdministrateur

Sep 5, 2023

BUJUMBURA, 1er sept (ABP) – L’Observatoire de la Lutte contre la Corruption et les Malversations économiques (OLUCOME), a organisé, le vendredi 1er septembre 2023 à Bujumbura, un atelier de lancement du guide des militants du domaine de la gouvernance et de la lutte contre la corruption au Burundi. A cette occasion, le professeur d’Université, M. Masabo Michel a fait une présentation démontrant les entraves liées à l’exercice des activités des militants anti- corruption et le comportement à adopter en période restrictive.

Parmi ces entraves figure, entre autres, le processus d’agréement qu’il a considéré comme un moyen de filtrage afin d’étouffer dans l’œuf les associations indésirables et l’immixtion dans l’activité quotidienne où la police intervient pour stopper les activités des organisations de la société civile. Il a cité aussi le recours abusif au pouvoir discrétionnaire qui permet de prendre des mesures de suspension de certains organes de presse, par exemple, refuser l’agréement des associations sans but lucratif, l’acharnement judiciaire et administratif, le harcèlement en ligne via des messages ainsi que la surveillance où on procède à la filature.

Concernant le comportement à adopter en cas de restriction, M. Masabo a indiqué que les organisations de la société civile, surtout les militants anti-corruption, doivent respecter la loi et évaluer les risques pour éviter d’être exposés à des risques trop élevés. Il les a conseillés d’éviter les confrontations, mais, plutôt, de cultiver le dialogue avec l’administration, et de toujours rendre compte en toute transparence.  Ce professeur a invité les organisations de la société civile à chercher à s’allier, arguant que pour faire changer certaines situations, on a besoin d’alliés dans les sphères de décision.

A la question de savoir le rôle des organisations de la société civile et ce que l’Etat perd quand ces dernières ne travaillent pas, le professeur Masabo a indiqué que leur rôle est d’émettre des observations et formuler des recommandations, si nécessaire, pour la bonne gouvernance. Il a ajouté que ces organisations de la société civile peuvent aussi contribuer au développement du pays.