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Forum des femmes leaders

ByAdministrateur

Sep 22, 2023

BUJUMBURA, 15 sept ( ABP) – L’ Agence de développement du Burundi (ADB), le CDE (Centre for Development and Entreprises Great Lakes) et la CFCIB, ont organisé jeudi le 14 septembre à Bujumbura, un forum des femmes leaders qui réunit les femmes leaders provenant de plusieurs horizons dont l’ombudsman Burundais, l’assemblée nationale, le Sénat, la présidence de la République, les académiciennes, les femmes d’affaires, les représentants des associations et autres sous le thème : » femmes, actrices de l’émergence du Burundi ».

Dans son discours d’ouverture, l’ombudsman Burundais Aimée Laurentine Kanyana, a fait savoir que cet événement est une opportunité qui est offerte pour échanger sur le rôle et la responsabilité  des femmes leaders pour conduire le Burundi vers l’émergence. Elle a signalé qu’en tant que femmes leaders, elles vont aussi dialoguer sur leur implication dans le développement du pays.

Ledit événement leur offre l’occasion d’échanger avec les experts nationaux et internationaux sur les idées qui conduisent à la prospérité. Selon elle, est une occasion d’identifier les réformes économiques susceptibles de stimuler le développement du secteur privé, créer de l’emploi et améliorer les opportunités d’affaires pour tous, afin de réaliser la vision du chef de l’État d’un Burundi émergent en 2040 et développé en 2060. La réalisation de cette vision a besoin des femmes courageuses, entreprenantes, clairvoyantes et le développement du Burundi incombe à chacune d’elles, d’où elle a encouragé les femmes leaders à servir de modèle à leurs consœurs.

À son tour, le directeur général de l’ADB, M. Didace Ngendakumana a fait savoir que le thème choisi pour cette année ne résonne pas seulement comme un appel à l’action, mais aussi comme une reconnaissance de la force, de la détermination et de la capacité incommensurables qui résident en chaque femme burundaise.

Il a aussi souligné que la promotion des droits des femmes n’est pas simplement une question de justice sociale, mais une nécessité économique stratégique. Selon M. Ngendakumana, il est impératif d’initier des initiatives juridiques qui, non seulement protègent, mais renforcent les droits des femmes. On doit travailler à éliminer toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes dans les lois et dans les politiques.

Vue partielle des femmes leaders

Il est aussi crucial de créer un environnement institutionnel qui soutient activement les femmes dans la réalisation de leurs ambitions. Aux femmes politiciennes et cadres du gouvernement, il leur a invité à être les portes paroles de ces changements, à favoriser la mise en place des politiques qui encouragent et facilitent l’entrepreneuriat féminin, l’éducation des filles et la participation des femmes dans les instances de prise de décisions politiques et économiques.

Le directeur général de l’ADB a aussi précisé que les femmes banquières ont un rôle primordial à jouer dans la facilitation de l’accès au crédit pour les femmes entrepreneurs et dans la promotion de l’éducation financière, permettant ainsi d’ériger des entreprises florissantes et viables dirigées par les femmes.

M. Ngendakumana a profité de cette occasion pour rappeler que l’ADB a signé un mémorandum d’entente avec la banque d’investissement et de développement des femmes (BIDF), pour l’organisation des activités visant à promouvoir les investissements des femmes burundaises et leur accompagnement. Les principaux bénéficiaires de ce mémorandum d’entente sont les femmes entrepreneures ayant des projets et se trouvant dans le besoin de renforcement des capacités techniques et financières. Il a invité les femmes burundaises à travailler ensemble pour un Burundi où chaque femme a la liberté et les moyens de contribuer pleinement au chemin vers une nation plus prospère et plus inclusive.

Dr Sabine Ntakarutimana qui était parmi les panelistes a fait savoir que parmi les barrières qui empêchent le développement de la femme burundaise, figurent le  manque de solidarité entre les femmes, le manque de l’estime de soi, beaucoup de naissances, les difficultés d’accéder au crédit et autres.

Elles ont demandé aux femmes d’être solidaires et innovantes pour contribuer au développement du pays. Il faut aussi promouvoir le développement des familles expliquant que la famille est la base de tout. Il faut aussi faire la planification familiale parce qu’avec la démographie galopante, c’est difficile pour un pays de se développer. Promouvoir l’éducation des filles jusqu’au niveau universitaire peut aussi aider à diminuer les naissances parce que ces  filles vont se marier à l’âge adulte, souligné Mme Sabine Ntakarutimana.

Les participants à ladite séance ont plaidé pour une loi facilitant l’accès au crédit pour les femmes qui n’ont jusqu’aujourd’hui, quoi hypothéquer pour accéder au crédit.