CIBITOKE, 3 oct (ABP) – Il s’observe ces derniers jours, des constructions anarchiques à proximité des canaux d’irrigation, et surtout en zone agricole irriguée et inondable, de la commune Rugombo, en province Cibitoke.
La prolifération de ce genre de constructions s’observe sur les collines Cibitoke et Rusiga, en zone Cibitoke, où les gens de certaines localités sont témoins des risques d’inondation, auxquels ils s’exposent, chaque fois qu’il pleut à torrent.
Selon le Chef de zone Cibitoke, Mme Evelyne Nduwayezu, des sensibilisations publiques ont eu lieu, contre toutes constructions près des infrastructures d’irrigation, mais aussi pour la non occupation du périmètre agricole irrigué.
Cependant, certains gens font toujours la sourde oreille, en construisant même la nuit, ce qui est à la base du bouchage des arroseurs qui alimentent les cultures irriguées en aval, a déploré ce responsable.
La chef de zone Cibitoke, a décrié l’ignorance des gens de ne pas reconnaître que ce périmètre irrigué est venu comme une réponse à lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
Elle s’inscrit en faux contre des administratifs à la base, qui devraient s’impliquer pour empêcher cet état de fait, mais qui continuent de signer sur les contrats d’achat des parcelles à construire dans cette zone inondable.
Madame Nduwayezu a renchérit qu’après divers communiqués du cabinet du gouverneur, mettant en garde ceux construisent en sols irrigués et entre les digues, que le respect de la loi est une nécessité.
Elle leur a conseillé de construire ailleurs, et pour ceux n’ont pas d’autres parcelles, de vendre celles situées sur le sol irrigué aux agriculteurs du riz, du maïs et des tomates, pour en acheter d’autres hors du périmètre.
Seuls ceux qui y ont construit avant l’arrivée de ces canaux d’irrigation, devraient être délocalisés par l’administration, tandis que pour ceux ne veulent pas obtempérer aux mesures administratives, n’ont pas le droit de réclamer quoi que ce soit, une fois leurs maisons effondrées, suite aux inondations, a-t-elle martelé.
Quant aux propriétaires de ces constructions anarchiques, la plupart provient des communes de la province Cibitoke en hauteur, sous prétexte qu’ils veulent construire au centre urbain, où ils accèdent facilement à l’électricité et aux autres services inexistants, en milieu rural.