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La COGERCO affiche un taux d’endettement qui est au-dessus de la normale depuis plus d’une décennie, selon son DG

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Sep 20, 2021

          BUJUMBURA, 18 sept (ABP) – La Compagnie de gérance du coton (COGERCO) est au bord de la faillite du fait qu’elle affiche un taux d’endettement qui est au-dessus de la normale depuis plus d’une décennie, a annoncé vendredi le 17 septembre 2021, à Bujumbura, le directeur général de cette société publique, M. Gustave Majambere.

C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue pour rendre compte des réalisations faites pour la campagne 2020-2021 et présenter les perspectives d’avenir pour la campagne 2021-2022, a constaté l’ABP sur place.

Pour pouvoir continuer à produire du coton malgré ces difficultés financières qui hantent la COGERCO, le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Déo Guide Rurema, a mis en place une commission pour appuyer la COGERCO dans la recherche des financements.

Cette commission appuie aussi la COGERCO dans le processus de sa restructuration en vue de trouver une solution durable à la situation, a fait remarquer M. Majambere.

Quant aux réalisations pour la campagne 2020-2021, le DG de la COGERCO a fait savoir que sur une superficie de 2500 hectares qui était prévue pour ladite campagne avec une production attendue de 1500 tonnes, une superficie productive de 2000 hectares a pu être disponible avec une production de 1010 tonnes, soit 67% de la production attendue.

Cette production de la campagne 2020-2021 montre que la COGERCO a enregistré une avancée significative de la production cotonnière par rapport à la campagne 2019-2020 où la production était de 763 tonnes.

A cet effet, M. Majambere a remercié tous ceux qui ont contribué pour réaliser cette production à savoir les cultivateurs du coton qui ont bien compris le bien fondé de travailler en coopératives, le personnel de la COGERCO surtout celui de l’usine de transformation du coton qui a travaillé jour et nuit malgré la panne de cette dernière, la commission ministérielle de gestion des campagnes 2020-2021 et 2021-2022 ainsi que la société afritextile, son client.

Concernant les défis rencontrés pendant la campagne 2020-2021, M. Majambere a cité le manque des terres pour l’extension des champs de culture, la faiblesse au niveau de l’encadrement dans certains secteurs cotonniers, le manque de fertilisants et le retard dans l’acquisition des produits phytosanitaires.

Néanmoins, la COGERCO a organisé les cultivateurs du coton en coopératives à tel point que 50 coopératives ont été formées et agréées, a signalé M. Majambere, ajoutant que la COGERCO a réceptionné divers matériels dont un tracteur du projet cotton victoria financé par le Brésil.

La COGERCO a aussi récupéré une réserve de 50 hectares spoliée à Rugomero en commune Rugombo de la province Cibitoke tandis qu’elle a effectué des essais sur l’adaptabilité du coton en province Cankuzo. Elle a conduit des essais d’homologation de cinq nouvelles variétés d’origine malienne et des essais d’épuration des anciennes variétés communément appelées Jiza et Stam 42.

Quant aux perspectives d’avenir pour la campagne 2021-2022, le directeur général de la COGERCO a signalé que cette société publique compte réaliser pas mal d’activités à savoir la production de 2400 tonnes sur une superficie de 3000 ha, la restructuration de la COGERCO pour faire face à ses difficultés financières. Ici, le DG de la COGERCO a signalé que le processus de restructuration est en marche et est conduit dans une synergie entre la COGERCO, la commission mise en place par le ministre de tutelle et la société Afritextile. Il a également fait savoir que la COGERCO compte promouvoir l’association des cultures vivrières avec le coton pour contribuer à la sécurité alimentaire dans le cadre de la mise en application de la vision du chef de l’Etat, M. Evariste Ndayishimiye.

Ainsi, a-t-il ajouté, la production vivrière contribuera à la sécurité alimentaire tandis que la production du coton contribuera à la monétarisation du monde rural.

La COGERCO prévoit l’encadrement et le renforcement des capacités des coopératives en vue de leur autonomisation, la récupération des terres spoliées et la réhabilitation des parties des réserves inondées, la réhabilitation d’une unité de l’usine qui ne fonctionne pas, l’augmentation du prix du coton graine, etc.

Rappelons que la COGERCO est une société publique chargée de la production et de la transformation du coton graine en coton fibre vendu à l’industrie textile.