BUJUMBURA, 10 MARS (ABP) – Le Centre de recherche en Sciences Naturelles et de l’Environnement (CRSNE) de la Faculté des Sciences à l’Université du Burundi ne se limite pas à l’encadrement des étudiants en matière de recherche. En fonction des moyens disponibles, le Centre intervient dans d’autres domaines qui cadrent avec les missions qu’il s’est fixées à sa création, a-t-on appris vendredi, du directeur dudit Centre le Professeur Claver Sibomana.
En plus de l’encadrement des étudiants en matière de recherche, le Centre s’occupe d’autres activités. Il s’agit entre autres de l’organisation et l’animation des conférences scientifiques sur des thématiques variées qui intéressent la société burundaise. Le CRSNE organise régulièrement des séminaires de vulgarisation des résultats de recherche publiés dans des revues scientifiques de très haut niveau par ses membres. En outre, le CRSNE rend des services à la communauté à travers des travaux d’expertise notamment dans le domaine de la protection de l’environnement, la conservation de la biodiversité, l’analyse de la qualité de l’eau, la gestion et la valorisation des ressources naturelles comme les ressources minières, hydriques, etc. Ce centre intervient aussi dans l’animation des séances d’information à l’université ou à travers les médias sur certains phénomènes naturels important comme les glissements de terrain, la montée des eaux du lac Tanganyika, etc.
La dernière conférence organisée à cet effet a eu lieu au mois de février 2023, sous le thème : Mouvements de masse dans la ville de Bujumbura : Causes, prévention et gestion de Risques géologiques et environnementaux ». Tous les acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement et en particulier l’urbanisation ont été conviés à cette activité.
En matière d’encadrement pédagogique, ce Centre qui regroupe plus de 60 membres ordinaires et associés encadre plus de 20 doctorants ainsi que près d’une centaine d’étudiants de niveau master.
Les objectifs du CRSNE sont axés sur la promotion la recherche en Sciences Naturelles et de l’Environnement pour l’atteinte des objectifs du développement socio-économique du Burundi; la contribution à la formation des étudiants, des chercheurs et des utilisateurs des applications de Sciences Naturelles et de l’Environnement dans les domaines intéressant le développement tant dans le secteur public que privé. En outre, le Centre assiste et conseille les services tant publics que privés dans les domaines relevant des Sciences Naturelles et de l’Environnement, recueille et diffuse les informations nécessaires en matière des Sciences Naturelles et de l’Environnement
Prof Sibomana se réjouit du niveau de formation de chercheurs regroupés au sein du CRSNE. En effet, a-t-il dit, la plupart ont un diplôme de doctorat et d’autres vont l’obtenir dans un proche avenir. Ces chercheurs ont été formés dans les laboratoires de renommée internationale et sont membres de plusieurs réseaux internationaux de chercheurs. Par ailleurs, le CRSNE bénéficie aussi de la reconnaissance de l’Université du Burundi comme une institution de référence en enseignement supérieur et recherche au Burundi et dans la sous-région. C’est ainsi que nos chercheurs sont sollicités pour différents services en rapport avec le domaine de l’environnement et des sciences naturelles, a précisé le Dr Sibomana.
Le CRSNE fait néanmoins face à plusieurs défis. Ils sont liés notamment au manque de personnels suffisants, que ce soit pour l’administration du centre mais aussi pour certains domaines de recherche, le manque de moyens matériels bureautiques ou de laboratoires et le manque de locaux pour différentes activités. Par ailleurs, la plupart des chercheurs sont aussi enseignants provoquant ainsi une réduction du temps alloué aux activités de recherche suite à la surcharge due au manque d’enseignants.
Pour promouvoir la recherche au Burundi, le Directeur du CRSNE estime que l’implication effective des pouvoirs publics s’avère nécessaire proposant ainsi la majoration de l’enveloppe budgétaire allouée au secteur de la recherche et d’autres mesures visant à faciliter l’obtention par les chercheurs d’outils de travail.