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Analyse des besoins pour la mobilisation des financements du fonds vert pour le climat en faveur du Burundi

ByAdministrateur

Août 18, 2023

BUJUMBURA, 17 août ( ABP) – Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage (MINEAGRIE) en collaboration avec l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ( FAO) organise du 17 au 18 août de cette année, un atelier national d’analyse des besoins  » READINESS » pour la mobilisation des financements du fonds vert pour le climat ( FVC) en faveur du Burundi dans le cadre du projet : »Renforcement des capacités des parties prenantes de la gestion durable des terres pour intégrer le changement climatique au Burundi et la mise à jour du programme pays au Burundi  » qui est mise en œuvre avec l’appui technique de la FAO.

Dans son allocution, l’assistant du ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage M.Emmanuel Ndorimana qui avait représenté le ministre a rappelé que le changement climatique constitue une menace pour la vie de la population burundaise dont la majeure partie vit des ressources naturelles et ses effets risquent de compromettre les efforts du gouvernement pour promouvoir un développement résilient aux effets néfastes des changements climatiques. Au moment où l’économie burundaise est basée sur l’agriculture, toute perturbation climatique peut avoir des conséquences graves sur la sécurité alimentaire.

Pour cette raison, le Burundi s’est engagé dans le développement d’une gouvernance climatique à travers l’élaboration et l’adoption de politiques, de stratégies et de programmes de riposte aux effets du changement climatique.

Il n’a pas manqué de signaler qu’à travers le Plan d’actions National en matière d’Adaptation aux changements climatiques (PANA) et la contribution Nationale déterminée, le gouvernement du Burundi a identifié des programmes et projets prioritaires pour l’atténuation et l’adaptation. La mise en œuvre de ces projets et programmes nécessite un renforcement des capacités avec un accent particulier sur la mobilisation des financements climatiques dont les besoins ont été estimés à 1,5 million de dollars par colline, selon une étude menée par la banque mondiale et le gouvernement du Burundi.

Selon Emmanuel Ndorimana, le Burundi attend beaucoup du projet cité en haut  et c’est pour cette raison que le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage a déjà pris des dispositions pour que les résultats du projet puissent être pleinement atteints et dont les principaux sont le programme pays aligné au FVC, des cadres nationaux formés sur la mobilisation des financements du fonds vert pour le climat.

L’assistant du ministre ayant l’environnement dans ses attributions a fait savoir qu’un comité de pilotage chargé d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du projet est déjà mis en place, par l’ordonnance numéro 710/367 du 5 /4/2023. Le ministère a également désigné un comité technique pour appuyer l’Autorité Nationale Désignée ayant pour principales missions  » la participation et l’accompagnement des promoteurs publics et privés à la formulation des projets à soumettre au FVC sous la coordination du MINEAGRIE ».

L’assistant technique principal dans les programmes de  FAO M. Ndakoze Alain Gilbert a fait savoir que le Burundi émet  moins de 0,02% des gazs  à effet de serre  (GES) qui contribuent au réchauffement de la planète et pourtant le pays est classé 22 ème pays le plus vulnérable au changement climatique.

Il a indiqué que la FAO reconnaît que les risques liés au climat sont l’un des facteurs aggravant la pauvreté rurale et comme l’un des défis du développement durable et de la résilience de la population. La stratégie de la FAO pour la gestion des risques climatiques met l’accent sur l’adaptation et l’atténuation dans les secteurs agricoles et plaide pour une meilleure intégration des synergies entre les deux pour assurer une gestion durable des risques. La FAO soutient les pays membres dans ces efforts en offrant des conseils techniques, des données et des outils pour la prise de décision fondée sur des données actuelles et la mise en œuvre des mesures d’adaptation.

Il a précisé que le programme de préparation (READINESS) est un dispositif de financement du fonds vert pour le climat (FVC) qui vise à permettre la prise en main par les pays et leur accès à ce fonds. Les activités préparatoires font une large place au renforcement des capacités institutionnelles des autorités nationales désignées (AND) ou de leurs points focaux et des entités d’accès direct pour s’asseoir efficacement au FVC. Ce programme aide également les pays à planifier les mesures d’adaptation au changement climatique et à élaborer des cadres stratégiques pour mettre leur programmation en place avec le FVC,  a ajouté M. Ndakoze.

Le Burundi a donc bénéficié d’un financement pour un programme préparatoire qui est mis en œuvre avec l’appui technique de la FAO. Selon lui, il est attendu qu’à l’issue de ce programme préparatoire, le Burundi pourra disposer d’un programme pays actualisé aligné selon les directives du FVC ainsi qu’une proposition de projets bancables et éligibles pour le financement climatique. Il a ajouté que si le programme est bien réalisé, le financement climatique pourra être sensiblement amélioré et par conséquent la résilience des communautés face aux effets du changement climatique, permettant ainsi au Burundi de réaliser sa vision d’être un pays émergent dans moins de deux décennies.

Vue partielle des participants à l’atelier