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Les réseaux scolaires contribuent dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement

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Oct 6, 2021

BUJUMBURA, 6 oct (ABP) – Le ministère de l’Eduction nationale et de la Recherche scientifique, en collaboration avec l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a organisé mardi le 5 octobre 2021, à Bujumbura, un atelier de validation du rapport sur l’état des lieux du dispositif des réseaux scolaires.

Les participants à cet atelier étaient des cadres du ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, le responsable régional du programme « Apprendre » et les représentants de la société civile. Ces deniers ont été invités pour enrichir le document ou formuler des recommandations par rapport aux défis cités dans ce rapport dont le travail a été financé par le programme « Apprendre » de l’AUF.

Dans son allocution, le directeur général des curricula et des innovations pédagogiques, Pr André Nduwimana, a rappelé que depuis 2010, le gouvernement du Burundi a enclenché une réforme de son système éducatif en instituant l’enseignement fondamental, post-fondamental et le système baccalauréat-master-doctorat (BMD) au niveau de l’Enseignement supérieur.

Selon toujours Pr Nduwimana, la mise en œuvre de la réforme a été accompagnée par deux phénomènes essentiels, à savoir la massification des élèves et le recrutement des enseignants qui ne répondent pas tout à fait aux exigences d’enseigner à l’enseignement fondamental et post-fondamental.

Pour cette raison, le ministère en

charge de l’Education nationale a organisé des formations pour cimenter la réforme mais ces dernières n’ont pas touché tout le monde. Il y a des écoles et des enseignants qui ne les ont pas bénéficié, a-t-on signalé. Les réseaux scolaires ont été institués par l’ordonnance ministérielle no 620/21602 du 19/12 /2019 portant création, mission, organisation et fonctionnement des réseaux scolaires, avec comme objectif d’améliorer la qualité des enseignements à travers le renforcement des capacités des enseignants, a précisé Pr Nduwimana.

L’objectif essentiel des réseaux scolaires étant la mutualisation des supports pédagogiques, c’est-à-dire la mise en commun des laboratoires et bibliothèques. Selon ce professionnel de l’enseignement, les réseaux scolaires permettent des échanges d’expériences, de ressources humaines et pédagogiques ; la préparation commune des leçons, des évaluations et des apprentissages ; l’espace d’accompagnement de nouveaux enseignants ; et les compétitions scientifiques, culturelles, sportives et artistiques.

  1. Nduwimana n’a pas manqué de signaler que les réseaux scolaires sont dynamiques et que les formations qui s’y passent se font par pairs et de façon régulière, c’est-à-dire en rythme d’une fois par mois. Ces réseaux scolaires sont suivis par les DCE (Directions communales de l’Enseignement) et les DPE (Directions provinciales de l’Enseignement), a-t-il dit, ajoutant qu’un rapport doit être donné au niveau de la Direction générale des curricula et des innovations pédagogiques pour estimer ce qu’il faut faire et ce qu’il faut améliorer.

Mme Scholastique Mpengekeze qui travaille à la Commission nationale de l’Enseignement post-fondamental et qui a participé dans l’élaboration du document en instance de validation après les descentes effectuées dans tout le pays, a fait savoir que parmi 695 réseaux scolaires enquêtés, seuls 596 fonctionnent normalement au niveau national. Certains défis ont été relevés, a-t-elle fait savoir, citant l’éloignement des écoles, le manque de laboratoires et de bibliothèques, l’absence de l’électricité dans certaines localités, le manque de salles de réunion, et la non vulgarisation de l’ordonnance ministérielle instituant les réseaux scolaires.

Pour faire face à ces défis, Mme Mpengekeze a proposé au ministère en charge de l’Education nationale de redoubler d’efforts pour vulgariser l’ordonnance et sa mise en œuvre. Elle a aussi demandé la dotation du matériel didactique aux écoles centrales par rapport aux autres écoles satellites.

D’après le directeur de l’antenne d’AUF Bujumbura, M. Alexis Kwontchie, la mission de l’AUF est de soutenir l’enseignement supérieur et la recherche. Mais pour être pertinente et bénéfique, l’action de l’AUF s’exerce aussi en amont (aux niveaux infra supérieur), en aval (au-delà de la diplomation) et en fonction de l’environnement (impact sur la société). Selon lui, le programme « Apprendre » s’inscrit dans l’action en amont pour professionnaliser les capacités des enseignants, notamment leurs pratiques pédagogiques.

Après la séance d’analyse du rapport sur l’état des lieux du dispositif des réseaux scolaires, les participants à la réunion ont validé ce dernier moyennant certaines recommandations. Ils ont demandé au ministère de l’Education nationale et de la Recherche scientifique de renforcer davantage les réseaux scolaires pour qu’ils soient des pôles d’attraction pour les autres. Pour les réseaux scolaires qui ne fonctionnent pas bien ou qui n’ont pas effectivement démarré, le ministère de tutelle doit les approcher pour comprendre leurs problèmes afin de les résoudre.