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Tout Burundais appelé à contribuer dans la protection de l’enfant

ByAdministrateur

Juin 22, 2022

BUJUMBURA, 17 juin (ABP) – 919 enfants ont été victimes des pratiques néfastes affectant les enfants l’année dernière, a annoncé M. Yves Ishimwe, chargé des programmes au sein de la Fédération nationale des associations engagées dans le domaine des enfants au Burundi (FENADEB). C’était dans un panel d’experts qu’a organisé cette institution, le jeudi 16 juin 2022, à Bujumbura, sur le sujet des droits de l’enfant au Burundi ; à l’occasion de la 32è anniversaire de la journée mondiale de l’enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année.

Dans son entretien avec les médias, M. Ishimwe a indiqué que 481 enfants ont été victimes du trafic humain et 321, ceux des violences sexuelles. 75 cas de meurtre d’enfants dont ceux commis par leurs mères après accouchement, et 42 cas d’emprisonnement d’enfants d’une manière illégale ont été recensés au Burundi durant cette année écoulée, a-t-il ajouté.

Parmi les pratiques préjudiciables faites aux enfants, le consultant expert dans la protection de l’enfant, M. Pierre Nkurikiye a cité les mutilations génitales féminines, ainsi que la tolérance envers les violences faites aux filles, qui s’ajoutent aux quatre susmentionnés, précisant que la majeure partie de ces actes affectent plus les jeunes filles que des garçons. Selon lui, ces actes sont basés sur les croyances et traditions burundaises, comme cela apparaît dans quelques proverbes et expressions du Kirundi.

Le faible investissement dans ledit secteur est une cause de beaucoup de problèmes comme le surnombre des enfants dans les salles de classe des différents établissements scolaires, le manque de bancs pupitres, la malnutrition de la grande partie des enfants, ainsi que l’augmentation des enfants des rues, a mentionné l’expert Nkurikiye.

Tout en notant l’effectif alarmant des enfants des rues au Burundi qui a monté jusqu’à 7000, résultant à ce faible investissement, M. Nkurikiye a indiqué que la partie du budget de l’Etat dédiée à ce secteur est encore minime. Depuis 2011 jusqu’au 2022, ce budget n’était qu’autour de 2.6%  du budget de l’Etat, explique-t-il. Cet expert a aussi ajouté que les partenaires de l’Etat œuvrant dans ce secteur ne sont pas aussi présents dans des actions qu’avant 2015. Il a signalé que leur aide constitue seulement 14% du budget de ce secteur à partir de 2018 tandis que jusqu’en début 2015, cette aide allait jusqu’à 59%.

Il recommande les autorités habiletés de redoubler d’effort dans la sensibilisation des familles sur le sujet de la protection de l’enfant. Il demande aussi que des programmes en rapport avec le droit de l’enfant soient introduits dans des écoles afin d’éradiquer les pratiques néfastes à l’égard des enfants.