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Le manque de terres arables, un des défis qui hantent les coopératives collinaires Sangwe 

ByAdministrateur

Mai 22, 2023

BUJUMBURA, 20 mai (ABP) – Le directeur chargé des programmes, de la formation continue et de l’expertise à l’Ecole Nationale d’administration(ENA), M. Désiré Louis Nizigiyimana a animé vendredi le 19 mai 2023 à Bujumbura, une conférence publique pour présenter les résultats de la recherche qu’il a mené à l’endroit des sociétés coopératives collinaires Sangwe sous le thème : » Les modalités stratégiques de maximisation des atouts des coopératives Sangwe pour le développement économique du Burundi « . Une étude qui a été faite dans cinq provinces du pays à savoir Bubanza, Bujumbura mairie, Bujumbura rural, Gitega, Ngozi.

Lors de sa présentation, M. Nizigiyimana a indiqué qu’il a constaté sur terrain que certaines coopératives collinaires Sangwe ont connu du succès, les autres sont restées stagnantes et d’autres qui sont tombées en faillite.

Les activités tournent autour de l’agriculture et élevage, a-t-il signalé. Pour les coopératives qui ont connu le succès, elles partagent des traits communs comme la motivation des membres, bonne gouvernance, la formation des membres et accompagnement de la part de l’administration.

Les coopératives qui ont connu moins de succès sont celles qui  affichent la démotivation des membres, la gestion et gouvernance défaillante, manque de formation et accompagnement appropriés, appui de l’administration réduit.

D’autres défis évoqués qui se remarquent, que ça soit dans coopératives Sangwe avec succès et moins de succès, sont notamment le manque de terres arables qui font que les coopératives Sangwe sont obligées de louer les terrains à un prix exorbitant en vue d’assurer leurs activités agricoles ; le problème de  faire soigner les animaux malades parce que les fonds sont conservés au niveau des communes. Il y a aussi manque de suivi et soutien technique, manque de matériel, les membres des coopératives Sangwe ne trouvent pas des dividendes de leurs efforts fournis dans les différentes activités économiques de leurs coopératives.

Pour tous ces défis, M. Nizigiyimana propose d’assurer une formation et accompagnement permanent des coopératives, assurer un appui administratif, réformer les coopératives Sangwe surtout dans le domaine agricole. Egalement, les membres des coopératives devraient cultiver leurs terrains en vue de semer les cultures convenues dans les coopératives. De plus, ils devraient bénéficier des semences sélectionnées et des fertilisants pour les payer après avoir vendu la récolte.

Selon lui cette nouvelle stratégie permettrait aux coopératives d’améliorer leur rentabilité financière en termes de revenue, mais aussi d’assurer la motivation des membres par octroie de bénéfices de leurs activités économiques.

Un cadre d’appui à l’ANACOOP, M. Ernest Semariro a indiqué que depuis 2017, le gouvernement du Burundi a pensé à la promotion du mouvement coopératif. Selon lui, plus de 13 mille coopératives dont plus de deux mille coopératives Sangwe se sont déjà enregistrées à l’ANACOOP et ces dernières ont un caractère social et économique. Il a précisé que les coopératives collinaires Sangwe sont financées par le gouvernement du Burundi et les fonds sont remboursés sans intérêt au niveau des communes via FONIC.

Pour relever les défis, l’ANACOOP est en train de faire un encadrement de proximité visant à inviter les coopératives Sangwe qui ont déjà connus succès à partager l’expérience avec les coopératives Sangwe qui ont connu l’échec. Les membres des coopératives sont en train d’être conscientisés sur la gestion des fonds, qui ne sont pas des fonds à partager mais des fonds à rembourser.