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Appel aux femmes à répondre massivement au dépistage de la fistule obstétricale

ByAdministrateur

Mai 22, 2023

BUJUMBURA, 19 mai (ABP) – Le ministère de la Santé Publique et de la Lutte contre le Sida,  à travers son Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR), a organisé le vendredi 19 mai 2023, un atelier de sensibilisation des journalistes sur la prévention et la prise en charge des fistules obstétricales.

Dans son discours d’ouverture de l’atelier, le directeur du PNSR, Dr Ananie Ndacayisaba a indiqué que la maladie de la fistule obstétricale est une perforation qui met en communication le tractus génital avec la vessie et/ou le rectum. Il a ajouté que cette maladie existe au Burundi et doit être combattue avec toute l’énergie, précisant qu’une fois cette maladie confirmée, la malade est envoyée au centre URUMURI à Gitega pour être soignée.

Selon Dr Ndacayisaba, le constant est que le taux de guérison est très satisfaisant. Il a précisé qu’au cours de l’année écoulée, parmi les femmes accueillies au centre Urumuri, 93 % ont été guéries. Il appelle cependant les journalistes à sensibiliser toute femme présentant des signes

de cette maladie à rejoindre la structure de soins pour le dépistage afin de déterminer le nombre de cas qui seront confirmés. Les femmes souffrant de cette maladie  ne doivent pas être stigmatisées car, c’est une maladie traitable et curable, a-t-il souligné.

Il a profité de l’occasion pour interpeller les femmes qui accouchent d’adhérer à la contraception juste après l’accouchement, voire avant de quitter la maternité, pour limiter les grossesses qui surviennent dans deux ou trois mois après l’accouchement et qui mettent la vie de la mère et de son enfant en danger.

Dans sa présentation, Dr Théophile Bigayi a précisé qu’il existe trois types de fistules obstétricales dont la fistule uro-génitale, la fistule recto-vaginale et les fistules mixtes. Parmi les facteurs favorisants, il a cité entre autres la petite taille de la femme de 1,50 m, le rétrécissement du bassin ou bassin déformé et les fœtus volumineux par rapport au bassin de la femme, etc….

Concernant les principaux signes évocateurs de fistules obstétricales, il a cité l’écoulement continu d’urine et ou de matières fécales. Dr Bigayi a également souligné le risque de connaître une mort lente et prématurée due à des infections et à une insuffisance rénale.

Dans sa perspective, a fait remarquer Dr Ndacayisaba, le PNSR améliore la prise en charge des fistules obstétricales et renforce la capacité des prestataires pour des soins obstétricaux et néonataux de bonne qualité. Les provinces les plus touchées par cette maladie sont les provinces Kirundo, Muramvya, Makamba et Cibitoke, rassure le directeur du PNSR.

Il en a profité pour appeler toute personne,  qu’elle soit du secteur privé, public, confessionnel ou civil, à être touchée par les messages sensibilisant les femmes à recourir aux structures de soins.

Notons que le dépistage de cette maladie débutera le 12 juin de cette année dans toutes les provinces du pays.

Vue partielle des participants