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Des méthodes contraceptives pour faire face à la pression démographique

ByAdministrateur

Nov 29, 2023

BUBANZA, 18 nov (ABP) – La non adhésion aux méthodes contraceptives, est considérée comme l’une des causes de la pression démographique, qui est une réalité en province Bubanza (nord-ouest du Burundi), a-t-on appris, vendredi le 17 novembre, d’une conférence de presse, qui a été organisée par l’ONG locale « Twitezimbere », où des représentants du ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida et administratifs provinciaux, répondaient aux questions des journalistes, sur la santé sexuelle reproductive.

Au cours de cette conférence de presse, le médecin directeur du bureau provincial de la Santé (BPS), Dr Joëlle Bigirimana, a indiqué que  les habitants de cette province n’ont pas encore compris l’importance de l’espacement et de la limitation des naissances, par des méthodes contraceptives.

Les données de ce BPS montrent que l’adhésion à ces méthodes, pour les femmes, était de 22,6%, en 2022, en province Bubanza, alors que l’objectif du ministère était de 40%. Et seuls 22 hommes avaient demandé la vasectomie, pour cette même année.

Différentes confessions religieuses se sont montrées contre les méthodes contraceptives modernes, et acceptent celle naturelle.

Certaines des conséquences néfastes de ce refus d’adhérer aux méthodes contraceptives, qui ont été évoquées au cours de cette conférence de presse, sont entre autres, la pression démographique qui est une réalité en province Bubanza, des grossesses non désirées visibles dans des écoles sur place, etc.

Le gouverneur de la province Bubanza, Cléophas Nizigiyimana, dit que les habitants de cette province arrivent à 627056, sur 1089 kilomètres carrés, avec une densité de 575 habitants par kilomètre carré, soit une moyenne de 6 à 7 personnes par ménage.

                                                                                         vue partielle des participants

Tandis que les données de la DPE Bubanza montrent que 167 cas de grossesses non désirées ont été enregistrés, dans des écoles, de 2021 à 2023.

Le représentant du ministère ayant la santé dans ses attributions, Sadik Niyonkuru, a appelé les habitants de cette province, et autres, à l’appropriation de l’espacement et de la limitation des naissances, par ces méthodes contraceptives, en montrant leur importance, entre autres la protection de la mortalité chez les mères, à 40%, et chez les enfants à 30%. L’allaitement des enfants, pendant une durée suffisante, conduit à leur bonne santé et celle des mères. Sans bonne santé, le développement reste impossible, poursuit-il.

Quant au gouverneur de la province de Bubanza, il a promis le renforcement de la sensibilisation en faveur de la limitation des naissances, en collaboration avec le personnel soignant, les partenaires au développement sur place, et les confessions religieuses. A noter que les journalistes de 12 médias, formés en santé sexuelle reproductive, étaient présents dans cette conférence de presse.