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Le respect des droits de la personne humaine surtout d’une femme, diminue les VBGS au Burundi

ByAdministrateur

Avr 2, 2024

BUJUMBURA, 1er Avril (ABP) – Le respect des droits de la personne humaine surtout d’une femme   contribue davantage dans le développement durable du pays, selon la présidente de l’association des femmes juristes du Burundi, AFJB, Mme Diane Kanyange, s’exprimant jeudi, le 28 mars 2024, lors d’une interview accordée à l’ABP.

Au cours de cet entretien, Mme Kanyange a fait remarquer que la part d’une femme est indispensable dans le développement du pays. Elle s’indigne du fait que les coutumes et mœurs burundaises discriminent les femmes burundaises, que soit les femmes rurales et les intellectuelles, ce qui bloque leur développement.

En tant que femme juriste, elle a révélé que la constitution burundaise stipule que tous les Burundais sont égaux. Ils ont   les mêmes droits, et la même dignité. Si une personne respecte une autre personne, ceci pourrait aboutir à la réduction des violences basées sur le genre. Car, ce qui est interdit à la femme est aussi interdit à l’homme.

Selon elle, la seule cause d’augmentation des VBGS dans la communauté est que la population burundaise ignore la loi et le droit. Elle a rappelé quelques droits fondamentaux de la femme dont le droit de vivre libre de toute violence et de discrimination, le droit à la propriété, le droit au meilleur état de santé physique et mentale ainsi que le droit à l’éducation.

Mme Kanyange a témoigné que les femmes juristes se battent depuis 2016 pour la promotion et la protection du droit de la femme et de l’enfant. Elles ont accueilli beaucoup de cas des violences faites aux femmes et hommes.  Les statistiques actuelles des VGBs, en mairie de Bujumbura en 2023, révèlent 178 victimes dont 9 hommes. Pour ceux ou celles qui ont été maltraités physiquement et sexuellement, l’AFJB   les a envoyés dans le centre Seruka pour les soigner tandis que d’autres ont reçu une assistance judiciaire.

Une victime des VBGs

De plus, la présidente de l’AFJB a affirmé que les femmes juristes de l’AFJB font tout pour que les femmes soient sensibilisées sur leurs droits.

Elle a exhorté toute la population burundaise à connaitre les lois, qui les réagissent, surtout les femmes et à obéir à la justice, afin de lutter contre les VGBs au Burundi.

De son côté, la coordinatrice du collectif des associations et ONGs féminines du Burundi CAFOB, Mme Anatolie Nayishimiye a déclaré que la violence basée sur le genre est un terme désignant tout dommage qui est commis contre une personne et résultant de rapport de force inégaux déterminés par des rôles socialement attribués aux hommes.

Mme Ndayishimiye a annoncé les statistiques actuelles qui ont été enregistrés l’an 2023 dans les six provinces du pays, se trouvant les bureaux du CAFOB montent 964 cas de violences basées sur le genre dont 72 hommes et 892 femmes.

Sur les 964 cas, 555 personnes étaient victimes de violences économiques, 169 étaient victimes de violences psychologiques, 101 autres étaient victimes de violences sexuelles et 99 personnes étaient victimes de violences physiques. Le CAFOB   a pu soigner 112 femmes   et les a assistées juridiquement en collaboration avec l’association des femmes juristes du Burundi.

A cette occasion, Mme ndayishimiye a cité quelques raisons de violences dans la communauté burundaise. Il s’agit notamment la jalousie, la pauvreté, l’absence de communication entre les couples mariés, la consommation de stupéfiants et d’alcool, les traditions ainsi que l’intégrisme religieux.

La coordinatrice du CAFOB a, à cet effet, souligné que chaque femme doit être capable de se défendre et de connaitre son droit, car aujourd’hui les hommes qui violentent leurs femmes, n’imaginent pas les conséquences sur toute la famille sans oublier les enfants. En outre, les femmes qui subissent des violences s’en sortent souvent avec des séquelles qui peuvent être des blessures, des incapacités d’activités, de l’amaigrissement, des soins médicaux, de l’hospitalisation, de la dépression de l’anxiété, de la crise de panique, de la perte de confiance en soi, des troubles du sommeil, des difficultés de concentration, de la consommation de l’alcool ou des produits toxiques.

Pour lutter contre les violences faites aux femmes qui constituent des violations des droits des personnes et un obstacle au développement humain, Mme Ndayishimiye a aussi expliqué qu’il importe de travailler sur les actions de sensibilisation, de répression, de dénonciation mais aussi de prévention et de prise en charge des cas de violence dans le cadre de la stratégie de lutte contre les violences faites aux femmes.

Selon elle, le CAFOB s’engage à sensibiliser la population sur les VBGs dans toutes les provinces du pays, en commençant dans les six provinces abritant ses bureaux à savoir les provinces de Gitega, Mwaro, Muramvya, Bururi, Muyinga, et Bujumbura mairie. Il a aussi fait des formations à l’endroit des couples, et la formations des jeunes et le CAFOB a engagé des psychologues spéciales pour faire la médiation familiale, et la plaidoirie et des visites à domicile en vue faire le suivi des victimes dans leurs familles.

La représentante légale du CAFOB a, à cet effet, affirmé que, il y a un changement car les victimes connaissent l’importance de la présence du le CAFOB.   De plus, a-t-elle ajoute, le CAFOB ne ménagera aucun effort pour aider les femmes victimes qui viennent au CAFOB en vue de voir le Burundi paisible et prospère qui respecte les droits de la personne humaine et il poursuivra les autres provinces pour qu’au Burundi soit un pays de Zéro VBGs.

Elle a lancé un appel aux administratifs qui sont en arrière dans la lutte contre les VBGs à prendre en mains la question de sensibilisation de la lutte contre les VBGs dans leurs communautés, afin que tout le monde puisse connaitre les conséquences de VBGs.

M Bucumi Jean Paul, un homme de 42 ans qui a été victime de violence économique et physique, habitant à Gatumba, en province Bujumbura, témoigne que sa femme l’abandonné suite à un accident.   « Au paravant, j’étais un chauffeur de bus de transport, aujourd’hui, je suis handicapé suite à un accident de travail. Après une année de handicap, ma femme a commencé à vendre les biens de la famille, gaspillé économie de nos enfants.

Une femme de 27 ans, mère de deux enfants habitant à Kamenge, commune Ntahangwa, marié depuis 2006, a témoigné avoir été depuis longtemps victime de violences psychologiques, physiques et conjugales. Son époux l’a finalement abandonné avec ses enfants. Grace à CAFOB, elle a témoigné qu’elle a fini par comprendre son droit et qu’elle devrait travailler pour nourrir ses enfants. Ainsi cette ONG féminine lui a octroyé un petit capital pour entamer un petit commerce.