PEKIN, 22 avr (ABP) – L’Académie nationale chinoise de gouvernance, également appelée Ecole du Parti du Comité central du Parti communiste chinois ou Ecole du Comité central du Parti (CCPS: Central Committee Party School), n’est pas seulement un lieu de réflexion pour les responsables du gouvernement chinois, mais aussi pour ses partenaires issus des différents pays du monde pour améliorer leur sens politique et leurs connaissances théoriques, ont appris les journalistes de différents continents du monde le 16 avril 2024 lors de la visite à cette école dont le siège est basé à Pékin.
Historiquement parlant, l’école a vu le jour en 1933 sous l’appellation d’« Ecole communiste marxiste ». C’est en 1994 qu’elle fut baptisée « Ecole nationale d’administration » ou « Académie nationale chinoise de gouvernance ». Ainsi, cette école forme des fonctionnaires de haut niveau et intermédiaires, ainsi que des administrateurs de haut niveau et des experts politiques. Elle fait des recherches scientifiques, notamment des études portant sur les théories de l’administration publique et d’autres sujets, ainsi que des consultations sur la prise de décisions auprès du Comité central du Parti communiste chinois (PCC).
Grâce à la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise dans une nouvelle ère, l’école a contribué à faire progresser la construction idéologique et théorique de l’ensemble du Parti et la capacité des dirigeants, le développement de la philosophie chinoise et des sciences sociales à la chinoise, la création d’une société moyennement prospère et le parcours chinois vers la modernisation.
Le professeur Xie Chuntao, vice-président exécutif de l’Académie nationale chinoise de gouvernance, a fait savoir, lors d’une conférence de presse qu’il a animée en marge des visites guidées effectuées à l’intérieur de ce grand siège de ladite école, que les responsables gouvernementaux passent du temps à l’Ecole du Parti pour apprendre le Marxisme et d’autres études importantes qui les aident à aligner plus étroitement leurs idées sur les directives, les valeurs et les programmes du Parti, tout en protégeant consciemment le leadership unifié du Parti. L’Ecole les aide également à garder leur promesse de servir et de construire la nation sur base d’une approche de développement centrée sur le peuple. Plus de 50.000 fonctionnaires ont été formés en 2023, et de nombreux partenaires ont été formés en ligne, a-t-il ajouté.
Le professeur Xie Chuntao a souligné que depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, le niveau de vie de la population s’est amélioré d’année en année. « La Chine dépense tout son argent pour construire le pays, c’est pourquoi ses infrastructures sont meilleures dans le monde, et elle a fait un meilleur travail en 2023 par rapport aux pays développés en termes de produit intérieur brut. Si vous êtes dans des zones reculées, vous aurez constamment accès à l’internet, ce qui n’est même pas le cas pour certains pays développés », s’est-il réjoui, soulignant en citant le président Xi Jinping que l’Etat est le peuple et le peuple est l’Etat.
Le vice-président exécutif de l’Académie nationale de gouvernance a indiqué aux visiteurs que la Chine reconnaît toujours les responsables du gouvernement qui s’acquittent correctement de leurs fonctions et les promeut à des postes élevés. Tous les responsables gouvernementaux devraient commencer par des postes de bas niveau. Xi Jinping a occupé des postes dans sept provinces du pays, ce qui lui a valu l’acquisition d’une longue expérience en matière de gouvernance, a-t-il illustré, soulignant que tout responsable du gouvernement souhaitant devenir riche au lieu de servir le peuple doit partir à la recherche d’autres professions.
Concernant la politique étrangère de la Chine, le professeur Chuntao a souligné que la Chine cherche toujours à établir des relations pacifiques et harmonieuses avec les autres pays. Contrairement aux pays occidentaux, a-t-il ajouté, la Chine aide ses pays partenaires à produire du pain ou à pêcher le poisson pour eux-mêmes. Les relations doivent également être établies de manière indépendante ou sans aucune influence, et dans le respect mutuel. Le PCC a également maintenu des interactions intensives avec d’autres partis politiques de différents pays, a-t-il signalé.
En matière de coopération et d’échanges internationaux, l’Académie nationale chinoise de gouvernance, qui accomplit ses tâches sous la devise « A la recherche de la vérité à partir des faits », a établi des collaborations avec 95 pays et régions, 323 institutions et 23 organisations internationales et multilatérales. Jusqu’à présent, elle compte plus de 13.000 anciens étudiants de 164 pays étrangers.
Ses principales institutions d’enseignement et de recherche comprennent l’Ecole du Marxisme, le département de l’administration publique, le département d’histoire du PCC, le département de philosophie, le département de politique et de droit, le département de construction du parti, le département d’économie, le département de gouvernance sociale et progrès écologique, l’institut d’études stratégiques internationales, le département de socialisme scientifique, le département de culture et d’histoire, et le centre de formation à la gestion des urgences.
Le professeur Chuntao a répondu à toutes les questions qui lui ont été posées par les journalistes étrangers, y compris celles liées à la démocratie et à la religion. Il a déclaré que la Chine est un pays démocratique dirigé par le PCC dont le devoir fondamental est de servir la population de tout cœur afin d’améliorer son niveau de vie. « Depuis 1949, la Chine se distingue des pays occidentaux en matière de religion. La Chine a la liberté de croire ou non à la religion occidentale. Si le Vatican accepte nos principes, nous pouvons établir des relations », a-t-il déclaré.
Il convient de signaler que d’importants dirigeants du Parti et de l’Etat à différentes étapes de l’histoire chinoise, notamment Mao Zedong, l’un des 13 premiers députés chinois, Liu Shaoqi, Hu Juntao et Xi Jinping, ont tous présidé la CCPS.