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La contraception, un des facteurs du développement familial

ByAdministrateur

Juil 31, 2024

RUTANA, 23 juil (ABP) – Le taux des femmes adhérant à des méthodes de contraception en province de Rutana reste faible même s’il s’élève un petit peu au fur du temps, a constaté M. Apollinaire Sabukunze, le superviseur et point focal santé reproductive en province de Rutana.

C’était le lundi 22 juillet 2024, au chef-lieu de la province de Rutana, lors d’un atelier que le projet TUBEHONEZA a organisé sur la promotion du dialogue familial en santé sexuelle et reproductive, le planning familial et la lutte contre les violences basées sur le genre.

Au cours de sa présentation, M. Sabukunze a fait savoir que le taux des femmes utilisant des méthodes de contraception est passé de 15.6% en 2022 à 17.3% en 2023 sur cent vingt-huit mille cinq cent quarante-cinq femmes qui ont atteint l’âge de procréer en cette province.

Il trouve que des rumeurs présentant ces méthodes comme étant nuisibles à la santé de l’adhérant sont à l’origine des effectifs aussi bas malgré les efforts des opérateurs du secteur de la santé ainsi que des partenaires appuyant la province dans ce secteur.

Une forte sensibilisation de la population sur les avantages de la santé reproductive au sein des familles, ainsi qu’expliquer cette dernière le lien entre le planning familial et le développement peuvent aider à une réussite de la mission d’atteindre une maitrise de la démographie burundaise en 2040 selon lui.

Des femmes ayant utilisé certaines de ces méthodes ont témoigné qu’il n’y a rien à craindre, tout en incitant les couples à faire recours à ces dernières afin de pouvoir contrôler les naissances dans leurs familles et avoir le temps de travailler pour leur propre développement. Mmes Espérance Ndayisaba et Fidès Minani toutes de la commune Rutana utilisent la méthode de l’implant sous-cutané respectivement depuis six ans et huit ans et demi. Elles ont signalé qu’elles n’ont pas eu de problèmes avec cette méthode et qu’en marge de pouvoir contrôler les naissances dans leurs familles, leurs enfants sont en bonne santé et avec leurs maris, ils peuvent travailler aisément pour leur développement familial.

Quant à Mme Nadine Kakunze, le superviseur et point focal en santé reproductive au district sanitaire de Gihofi, elle a constaté que des centres de santé amis des jeunes ont impacté positivement leurs zones de couverture en diminuant des grossesses non désirées en milieux scolaires. Elle a recommandé l’augmentation des centres de santés amis des jeunes afin de pouvoir impacter le grand nombre d’adolescents.

Selon toujours Mme Kakunze, même si certains parents ont du mal à échanger avec leurs enfants sur la santé sexuelle et reproductive à cause de la culture burundaise qui leur en empêche, elle a appelé à une promotion des dialogues sur ce sujet entre parents et enfants et tout en invitant les parents à octroyer des informations vraies aux enfants.