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Commémoration du 32e anniversaire de la charte de l’unité nationale

ByAdministrateur

Fév 9, 2023

BUJUMBURA, 7 fév (ABP) – La commémoration du 32ème anniversaire de l’adoption de la charte de l’unité nationale, a eu lieu le lundi 6 février 2023, dans toutes les provinces du pays.

En province Cibitoke (nord-ouest), les cérémonies ont été rehaussées par la présence du premier ministre de la République, en même temps natif de la province, M. Gervais Ndirakobuca, en compagnie des parlementaires élus dans la circonscription de Cibitoke et d’autres hauts cadres natifs de la province. Les festivités marquant cette journée ont débuté par une prière œcuménique, suivie de dépôt de gerbes de fleurs, au monument dédié à l’unité nationale.

                                                       Le ministre François Havyarimana prononçant le discours

Dans son discours de circonstance plein de conseils, prononcé au nom de chef de l’Etat, M. Ndirakobuca a interpellé surtout les leaders à être des piliers et boucliers de la charte de l’unité nationale. Il a fait savoir que les ethnies et les divisions entre les burundais émanent des colons, et que certains leaders en ont fait prétexte, pour arriver à leurs intérêts égoïstes. Néanmoins, a-t-il précisé, dans leurs coutumes et leur culture avec une même langue  » Kirundi », les burundais étaient de nature unis, généreux et solidaires, pour s’entraider mutuellement.

Ainsi, il a fait une comparaison d’un bon leader au modérateur ou facilitateur qui distribue les chalumeaux, lors du partage de la bière locale. Pour y arriver, il a exhorté les leaders à prêcher par bon exemple, et a exécuté le contenu du message du chef de l’Etat en ce jour, en joignant les paroles aux actes. Il a révélé que pour sa première fois de participation aux festivités liées à la commémoration de la charte de l’unité nationale, dans sa province natale, le petit monument dédié à l’unité nationale doit être revu, car les choses ont beaucoup évolué. Le premier ministre burundais a recommandé au gouverneur et aux natifs, de réaménager cette infrastructure provinciale à la hauteur du niveau actuel de l’unité et de la cohésion entre les habitants de sa province natale, rappelant qu’à l’époque la situation était autre, en matière d’unité nationale.

                                         De g à d, le ministre Alain Tribert Mutabazi et le ministre Déo Rusengwamihigo

Quant au gouverneur de la province Cibitoke, M. Carême Bizoza, ses dirigés sont unis, et cohabitent pacifiquement, en sachant que leur unité et solidarité, les uns envers les autres, constitue leur cheval de batail au combat pour la vie et le développement.

En province Rutana, les cérémonies ont vu la présence du ministre de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique, M. François Havyarimana. Après une messe de requiem célébrée à la paroisse Saint Joseph de Rutana, les cérémonies se sont poursuivies au monument de l’unité érigé au chef-lieu de la province, où des gerbes de fleurs ont été déposées.

Dans son discours du jour, le gouverneur de la province Rutana M. Olivier Nibitanga a indiqué que dans le but de maintenir, les dirigeants sont appelés à offrir un service de qualité à tous ceux qui en sollicitent, sans condition.

Il a invité toute la population de Rutana, à se préoccuper de l’hygiène et à continuer à respecter les mesures barrières contre la covid-19, mises en place par le ministère ayant la santé dans ses attributions, après avoir exprimé sa satisfaction du fait qu’aucun cas positif de cette maladie n’est recensé jusqu’à présent en cette province.

Dans le but de protéger la production agricole de cette saison, et de promouvoir le travail, le gouverneur Nibitanga a saisi de l’occasion pour annoncer l’interdiction de griller des maïs sur les rues dans toutes les communes de la province Rutana.

                                                           Au premier plan, Mme Imelde Sabushimike (au milieu)

Quant au ministre Havyarimana, il a invité la population à manifester l’unité non seulement dans les mots, mais également dans leurs actes.

Il a appelé les représentants et les membres de différents partis politiques à participer dans des travaux de développement communautaires régulièrement, leur rappelant que ces travaux ne concernent pas seulement les administratifs comme le disent certains des habitants. Notons que dans le but de développer cette province, le ministre Havyarimana a interpellé toute la population à suivre les orientations que leur donnent leurs dirigeants.

En province Kirundo (nord du Burundi), la commémoration du 32ème anniversaire de la charte de l’unité nationale a été célébrée en présence de deux ministres. Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, M. Alain Tribert Mutabazi et le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, M. Déo Rusengwamihigo, tous natifs de la province Kirundo.

Avant la lecture du discours du président de la République, par le ministre Rusengwamihigo, à la population présente, le gouverneur de la province M. Albert Hatungimana a exhorté les autorités provinciales à servir de bon exemple à la population et l’aider à consolider l’unité nationale, source de la paix et du développement.

Quant au ministre Mutabazi, il a indiqué qu’on ne peut pas parler de l’unité nationale quand il y a certaines personnes qui sont en conflits, et quand il y a des malentendus dans les ménages. Il a demandé la population de Kirundo de construire une communauté saine, en imitant nos ancêtres qui vivaient dans un pays paisible.

A Mwaro, la ministre de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre, Mme Imelde Sabushimike s’est jointe à la population de cette localité dans la célébration du 32ème anniversaire de la charte de l’unité nationale. Les cérémonies ont débuté par une messe d’action de grâce qui a  été célébrée dans la paroisse Saint Léonidas de Mwaro. Après la messe, on a procédé au dépôt des gerbes de fleurs au monument du cinquantenaire.

Dans son discours de circonstance qu’elle a adressé à la population, Mme Sabushimike a remercié les autorités burundaises qui ont accepté de signer la convention de la charte de l’unité et a affirmé que le peuple burundais vit en harmonie. C’est le seul pays où les citoyens parlent une même langue.

Selon elle, le chef de l’Etat interpelle les Burundais à être unis et solidaires du fait qu’on partage le même berceau qui est le Burundi.

Mme Sabushimike a également indiqué qu’en absence de l’unité, le développement est impossible. La célébration de la journée dédiée à la charte de l’unité nationale, a-t-elle précisé, est un moment opportun de l’évaluation à tous les niveaux, là où règnent l’unité et la charité, comme nos ancêtres. Quant aux élèves ayant répondu présent à la fête, elle leur a demandé de grandir dans l’unité sans discrimination ethnique.

En province Rumonge, les cérémonies ont été embellies par la présence de l’ombudsman, Mme Aimée Laurentine Kanyana. Celle-ci a interpellé les autorités administratives à servir de bon exemple pour consolider l’unité qui avait été démolie selon elle, par les administratifs dont l’esprit était caractérisé par l’égoïsme. Cette situation a fait que le pays marche vers l’arrière en matière du développement. Elle a ainsi invité les administratifs et la population à rester unis en luttant contre l’esprit divisionniste. « Aucun ethnie n’existe au Burundi, et la preuve en est que tous les burundais parlent d’une même langue », a-t-elle souligné.

Signalons que les cérémonies ont été aussi marquées par le dépôt des gerbes de fleurs au monument de l’unité sis au chef-lieu de la province, la participation de la population, des représentants provinciaux des partis politiques agréés, des représentants des confessions religieuses, les autorités provinciales ainsi que les députés et sénateurs élus dans la circonscription de Rumonge.

La province Bujumbura (ouest du Burundi), une messe a débuté les cérémonies, à la succursale Nyabiraba, où les participants ont été interpellés, par l’Abbé Tite Ndayishimiye, à la cohabitation pacifique, au pardon et à la tolérance. La poursuite des cérémonies a eu lieu au monument de l’unité où des gerbes de fleurs ont été déposées par le gouverneur de la province, M. Désiré Nsengiyumva, l’administrateur de Nyabiraba, Michel Mpitabakana et le secrétaire communal du parti au pouvoir.

Dans son mot d’accueil, M. Mpitabakana a indiqué que paix règne sur toutes les 17 collines que compte la commune, signalant cependant des cas de vol et les auteurs sont traqués et punis. Après avoir lu intégralement le discours du président de la République, le gouverneur Sengiyumva a appelé les dirigeants à être de bon leader. Il a ajouté que quand les gens sont divisés, il n’y a pas de développement, appelant toute la population de Nyabiraba à soutenir le nouvel administrateur et de lui obéir en répondant aux travaux de développement.

A Bururi, le gouverneur Léonidas Bandenzamaso a demandé aux responsables des services tant publics que privés à œuvrer toujours pour le bien être de la population. Selon lui, l’unité commence au ménage et au travail. Il a demandé à la population d’être les vrais piliers de l’unité et à éviter toute forme de discrimination. Il est à noter que des gerbes de fleurs ont été déposées par l’administration, des Partis politiques CNDD- FDD et UPRONA, au monument de l’indépendance.

A Makamba, le gouverneur Mme Françoise Ngozirazana a appelé la jeunesse, lors la célébration du 32e anniversaire de l’adoption de la charte de l’unité des Barundi, de suivre les conseils de leurs parents et supérieurs pour bien préparer leurs futurs. Elle a insisté sur le développement du sens du patriotisme dans leur vie quotidienne. Mme Ngozirazana a en outre demandé aux chefs de services d’œuvrer en commun en accord, tout en respectant l’idéologie du chef de l’Etat.

En province Karusi, Mme Dévote Nizigiyimana, gouverneur de province, a signalé qu’il est grand temps de jouir de l’unité nationale basée sur la charte du 5 février 1991, malgré les hostilités qui ont marqué l’histoire du Burundi. Elle a rappelé que le Burundi a traversé des périodes dures avec des péripéties diverses, évoquant les évènements tragiques de 1965, 1971, 1972, 1988 et 1993. Elle a, toutefois, témoigné que des signes palpables de cohabitation pacifique s’observent aujourd’hui, donnant l’exemple des dépôts de gerbes de fleurs par plusieurs partis politiques.

Dans leur diversité ethnique, politique, religieuse et régionale, la population burundaise en général, celle de Karusi en particulier est en train de vivre le rêver, a-t-elle déclaré. La population est  consciente des grands moments de récupération des intérêts moraux et matériaux perdus lors des crises politiques, a-t-elle ajouté. L’unité nationale est une fondation solide pour le travail en synergie et le développement harmonieux du pays, a conclu Mme Nizigiyimana.

Signalons qu’une prière œcuménique avait débuté les cérémonies qui ont vu la participation des fonctionnaires et des élèves principalement.