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Les élèves en situation d’handicap enregistrent un retard dans la rentrée scolaire

ByAdministrateur

Sep 25, 2023

GITEGA, 20 sept (ABP) – Très peu d’élèves en situation d’handicap se sont présentés lundi le 18 septembre 2023, à l’internat ou dans les auditoires au jour de la rentrée scolaire, édition 2024. C’est le constat fait par l’ABP, après  un tour effectué dans les établissements scolaires hébergeant cette catégorie d’enfants dans le centre urbain de Gitega (centre du pays).

Face à cette situation, les directeurs desdits établissements ont été unanimes pour  témoigner qu’ils en sont habitués. Ils ont expliqué que, dans la fraîcheur de la rentrée scolaire, des bousculades s’observaient dans les parkings des véhicules de transport. Pour cause de leur infirmité, ont-ils renchéri, ces élèves se rétractent pour éviter le malaise.

Le préfet des études du Lycée Notre Dame de la Sagesse de Mushasha, abritant des élèves souffrant de l’infirmité motrice cérébrale ou de l’infirmité sensorielle, M. Nicodème Manirakiza, a indiqué que l’effectif des élèves y affectés n’est pas encore connu, arguant que mêmes ceux qui devraient venir n’y sont pas encore.

Dans les centres d’éducation spécialisée pour déficients auditifs et des malvoyants ou non-voyants de Mushasha, la situation est autre, d’après les responsables des deux centres. Pour cause de déconsidération des enfants infirmes par leurs parents, la directrice du centre, Mme Augustine Bucumi a rapporté que ces élèves viennent à l’école sans matériel scolaire et sans le kit nécessaire à l’internat.

Elle a saisi l’occasion pour relater les défis majeurs dans le domaine pédagogique. Elle a en cités entre autres l’insuffisance des salles de classe, l’interruption de la lecture labiale, une méthode d’enseignement du langage aux sourds-muets. Cette méthode a été interrompue pour prévenir les apprenants et leurs enseignants du COVID-19.  Cette méthode pouvait provoquer la contamination de cette maladie du fait qu’elle nécessitait le contact physique entre les deux groupes lors de l’apprentissage, a explicité la directrice du centre.

Pour pallier à ce défi, quoiqu’inefficace, a-t-elle indiqué, l’on a adopté l’enseignement de la lecture labiale dans une salle de classe où l’enseignant s’adresse à tous les élèves, alors qu’avant le COVID-19, l’enseignement se faisait entre deux individus. Pour y remédier, la directrice a sollicité la présence du médecin, dans ledit centre pour assurer la prévention du COVID-19, et partant, la restauration de la lecture labiale individuelle.

Quant au centre d’éducation des sourds-muets, le défi majeur est la disponibilité des outils pédagogiques. La directrice du centre, Sr Aline Karerwa a fait savoir que les manuels scolaires sont écrits en alphabet braye que doit produire exclusivement ce centre, malgré ses outils rudimentaires de production, a-t-elle déploré.

A l’internat, le stock des vivres y est pour un trimestre comme dans le précédent centre. Sr Karerwa a saisi l’occasion pour remercier le gouvernement burundais pour ses appuis financiers dans les activités génératrices de revenus pour le centre, de même que dans le fonctionnement de celui-ci. Le ministère ayant la solidarité dans ses attributions a octroyé un montant de plus de 14 millions BIF.

Les responsables des deux centres ont demandé à l’État du Burundi prendre en charge les salaires du personnel enseignant, arguant par ailleurs qu’ils sont au service de l’État.