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Les réformes légales et institutionnelles s’avèrent nécessaires pour faciliter le réseau de transport et de l’énergie au Burundi

ByAdministrateur

Juin 10, 2024

BUJUMBURA, 6 juin (ABP) – L’Agence de développement du Burundi (ADB) a organisé jeudi le 6 juin un atelier de réflexion sur les infrastructures pour l’identification des réformes sectorielles prioritaires.

D’après la directrice immatriculation et service à l’investisseur au sein de l’ADB, Mme Alice Irakoze, les politiques relatives aux investissements privés ont été mises en place par le gouvernement du Burundi qui souhaite voir le rôle croissant des investissements privés dans sa stratégie de développement ainsi que dans la vision du Burundi-pays émergent en 2040 et développé en 2060.

Mme Irakoze a indiqué que le succès de la mise en œuvre de la vision requiert son appropriation par tous afin de renforcer la participation et l’engagement de toutes les couches socio-économiques, y compris le secteur privé. De même, a-t-elle poursuivi, depuis plus de dix ans, le gouvernement s’est engagé sur la voie des réformes légales et institutionnelles dans le cadre de la facilitation aux investisseurs et l’amélioration du climat des affaires.

Pour garantir l’exécution du code, elle a fait savoir que l’ADB a pour mission principale de promouvoir et faciliter les investissements locaux et étrangers, ainsi que les exportations. Cette institution est donc appelée à améliorer le climat des affaires en vue d’attirer plus d’investisseurs au Burundi, a précisé Mme Irakoze.

De ce fait, l’amélioration du climat des affaires demeure l’une des grandes priorités du gouvernement du Burundi, car il s’est engagé à assainir le climat des investissements à travers l’initiation de certaines réformes.

Le réseau de transport des marchandises et des personnes et celui de transport de l’énergie sont la pierre angulaire de l’économie nationale. Ils restent la source de croissance des autres secteurs de la vie du pays, a-t-elle souligné, ajoutant que ce secteur connait des défis majeurs et que son développement est essentiel pour favoriser la croissance économique, faciliter la mobilité des personnes et des marchandises, faciliter la production des entreprises et améliorer la connectivité régionale. Ces défis sont relatifs aux cadres institutionnels, législatifs et réglementaires, limitant ainsi la compétitivité du Burundi dans les différentes communautés économiques dont il fait partie.

Vue partielle des participants

Selon elle, cet atelier vise à réunir les acteurs du développement du secteur public et privé afin qu’ils identifient et proposent des réformes légales et institutionnelles qui pourraient stimuler le développement, créer l’emploi et améliorer les opportunités et l’environnement des affaires dans le secteur des infrastructures.

Au cours des échanges, le représentant de la Regideso, M. Aloys Ndayikundira, a relevé les défis qui limitent le développement du secteur de l’énergie, notamment le faible taux d’accès à l’électricité, les habitants dispersés en milieu rural, l’insuffisance d’espaces où mettre des infrastructures électriques, l’eau et le gaz pour les zones à valoriser, et le plan directeur d’électricité mis à jour. Pour lutter contre ces défis, il a proposé quelques pistes de solutions, notamment le fait de mettre à jour le plan directeur d’électrification pour faciliter les interventions.

Avant de terminer, il a révélé que le gouvernement du Burundi, à travers le ministère en charge de l’Energie, est en train de développer des projets relatifs à l’augmentation de la production de l’énergie par la construction des centrales hydroélectriques et solaires.

Quant à la Regideso, elle est en train de construire des lignes de transport et de contribution afin d’acheminer l’énergie en provenance de ces centrales.

En plus, a-t-il fait savoir, pour pallier au problème de réseaux vétustes dans la ville de Bujumbura et de renforcer 30 kilovolt (KV), la mobilisation des financements pour le projet de réhabilitation et modernisation des réseaux de cette ville et d’électrification des quartiers périphériques, la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont octroyé un montant de 200.000.000 dollars dans le but de parvenir au développement du pays.

Concernant la gestion de la route publique, les participants ont suggéré de mener des études de diagnostique dans tout le pays pour avoir l’état des lieux de toutes les routes et programmer en conséquence leur réhabilitation, redynamiser le secteur privé dans la gestion et le suivi de l’association des gestionnaires et partenaires africains des routes.