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Le vitiligo, une maladie complexe en cours d’exploration au Burundi

ByAdministrateur

Jan 16, 2025
M. Jean Berchmans Ntihebuwayo médecin dermatologue à la clinique prince louis Rwagasore

BUJUMBURA, 10 jan (ABP) – Le vitiligo  est une maladie auto-immune complexe en cours d’exploration pour mettre la lumière sur ses facteurs génétiques et non génétiques. Elle est classée parmi les maladies rares sur le territoire Burundais, a-t-on appris le jeudi 9 janvier 2025, du Dr Jean Berchmans Ntihebuwayo, médecin dermatologue à la Clinique Prince Louis Rwagasore à Bujumbura, lors de l’interview accordé à l’ABP.

D’après lui, on parle des facteurs génétiques quand une personne a une prédisposition génétique à développer une certaine maladie, ajoutant que dans ce cas c’est le système immunitaire qui est mis en cause.

Dr Ntihebuwayo indique que le vitiligo est caractérisé par une dépigmentation de la peau, et le système immunitaire qui est le système de défense de l’organisme à une réponse exagérée contre les mélanocytes.

Il a en outre souligné que ces derniers sont responsables de la pigmentation de la peau. Leur destruction laisse une tache blanche constatée chez les personnes atteintes par cette maladie, a-t-il martelé.

Ntihebuwayo indique que plusieurs facteurs entrent en jeu pour que cette maladie se déclenche, entre autres le système immunitaire et autres facteurs extrinsèques dont le stress, d’où les mélanocytes sont fragilisés et deviennent sensibles à la friction et au frottement. Il a par ailleurs fait savoir que dans ce cas, la zone frottée fait apparaître la dépigmentation de la peau.

Concernant les symptômes, M. Ntihebuwayo indique que les plus fréquents sont les taches blanches qui apparaissent sur le corps du patient au niveau du visage, des mains et des pieds, mais aussi au niveau des organes génitaux externes et de la région anale.

Malgré ces symptômes, Ntihebuwayo tranquillise que cette maladie n’est ni douloureuse ni contagieuse, d’où selon lui, il ne faut pas avoir peur de toucher une personne atteint par le vitiligo.

Il a en outre signalé que le vitiligo est une maladie psychogène et stigmatisant car selon lui, la personne ayant vu apparaître les taches blanches sur son corps aura honte d’avoir des tâches que les autres n’ont pas.

Concernant le traitement, le médecin dermatologue indique qu’il  y a un traitement personnalisé. Chaque malade a un plan de traitement personnalisé tenant compte de la zone cutanée atteinte. Il a signalé qu’il y a d’autres maladies pouvant être associées à cette maladie de vitiligo, que le médecin soignant doit chercher surtout chez les personnes âgées.

Il a précisé qu’au Burundi il n’y a pas de statistiques sur le vitiligo, mais que c’est une maladie qui peut se développer à tout moment chez tout le monde sans aucune distinction (enfants, adultes et les personnes âgées).

Signalons qu’une maladie classée parmi les maladies rares, est une maladie touchant moins de 60 personnes sur 100.000 personnes, d’après Dr Oscar Nimpaye, le médecin directeur de la Clinique Prince Louis Rwagasore.