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Conclusions du Mini-sommet tenu en Angola, sur la Paix et la Sécurité à l’Est de la RD Congo

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Nov 29, 2022

BUJUMBURA, 25 nov (ABP) – Le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye vient de participer au Mini-Sommet de Luanda, Capitale Angolaise, sur la paix et la sécurité à l’Est de la République démocratique du Congo (RD Congo) qui s’est tenu le 23 novembre 2022. Le communiqué final sorti de ce Mini-sommet précise que l’objectif était d’établir un calendrier de mise en œuvre  des actions prioritaires, en vue de la cessation des hostilités et du retrait immédiat du mouvement 23 (M 23) des localités congolaises occupées.  Les chefs d’Etat présents aux assises ont exprimé leur préoccupation face à l’aggravation de l’insécurité et les actions militaires persistantes du M23. Ils se sont dits préoccupés par rapport à l’acquisition par le M23 d’armes de plus en plus sophistiquées et d’autres moyens pour mener des attaques contre les Forces Armées de la RD Congo ainsi que la persistance des forces négatives et terroristes dans la région Est de ce pays qui constitue une menace pour la paix, la sécurité, et la stabilité dans la sous-région.

Selon ce communiqué, le Mini-Sommet a décidé qu’à partir de vendredi 25/11/2022 à 18h, les hostilités de façon générale et les attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO de façon particulier doivent cesser.  Il a été décidé la poursuite du déploiement intégral. Il a été demandé au M23 de se retirer des zones occupées et se replier dans ses positions initiales. En  cas de refus du M23 de cesser les hostilités et de se retirer des territoires occupés, la Force Régionale va intervenir contre les M23. Explicitement le communiqué sorti indique que « Si le M23 refuse de se désengager et libérer tous les territoires qu’ils occupent actuellement, les chefs d’Etats de la communauté Est Africaine instruiront la force Régionale à faire usage de la force pour les pousser à se soumettre ». Le même communiqué  appelle à la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les groupes armés locaux et étrangers opérant à l’Est de la RD Congo. En ce qui concerne le M23, il été décidé que leur désarmement et leur cantonnement seront faits sous le contrôle  des forces armées Congolaises et de la force régionale. Par rapport aux groupes armés qui opèrent sur le territoire de la RD Congo, il a été ordonné de déposer les armés immédiatement et engager leur rapatriement inconditionnel.

Selon toujours le communiqué final, les chefs d’Etats présents ont décidé que les personnes déplacées retournent chez eux  et que reprennent les consultations politiques entre le gouvernement de la RD Congo et les groupes armés locaux. Dans ce même cadre, le Mini-Sommet a décidé la reprise du dialogue bilatéral entre la RD Congo et le Rwanda en vue de la normalisation des relations diplomatiques et de la coopération.  Signalons que le Mini-Sommet  a réuni  le Président de l’Angola, Joao Manuel Gonçalves, médiateur désigné pour maintenir le dialogue entre la RD Congo et le Rwanda,  le chef de l’Etat Burundais et Président en exercice de la Communauté Est Africaine  Evariste Ndayishimiye,  le Président de la RD Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo,  le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Vincent Biruta, qui a représenté le président Rwandais Paul Kagame et l’ancien président du Kenya, Uhuru Muigai Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté Est Africaine pour la mise en œuvre du processus de paix de Nairobi. On notera aussi la présence des représentants de l’Union Africaine et de la Conférence International de la Région des Grands-Lacs (CIRGL) en tant qu’invités.