BUJUMBURA, 13 juin (ABP) – L’Université du Burundi, en collaboration avec l’association des rescapés des massacres perpétrés contre les étudiants hutus le 11 juin 1995, dans différents campus
de l’Université du Burundi, ZIRIKANA UB-95 a organisé lundi le 12 juin 2023 au campus Mutanga de l’Université du Burundi, les cérémonies de commémoration du 28ème anniversaire de ces massacres.
Le ministre de l’Education et de la Recherche Scientifique, François Havyarimana, le ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, Sanctus Niragira et l’ancien président du Burundi Sylvestre Ntibantunganya ainsi que d’autres cadres du pays avaient rehaussé de leur présence à ces cérémonies.
Au cours de la messe en mémoire des victimes de cette période, l’Abbé Dieudonné Nibizi a indiqué que ces massacres ont été commis dans un milieu inadéquat. C’est un signe de l’ignorance de haut niveau dans un milieu des intellectuels, a-t-il ajouté.
Il a saisi l’occasion pour inviter les auteurs de ces actes ignobles à se lever et oser demander pardon. Aux étudiants de l’Université du Burundi, il leur a indiqué de tirer une leçon pour préparer un avenir meilleur.
Dans son discours de circonstance, le Recteur de l’Université du Burundi, M. Audace Manirambona a fait savoir que commémorer n’est pas synonyme de vouloir retourner le passé, mais que c’est un bon moment pour les familles éprouvées de se souvenir de leurs regrettés et regagner l’espoir. C’est aussi un bon moment pour ces familles de se réconcilier avec ceux qui ont commis ces crimes, a-t-il ajouté.
Selon M. Manirambona, commémorer est un bon moment pour ceux qui ont planifié et exécuté ces massacres de se sentir qu’ils ont commis des crimes en vue de demander pardon.
A son tour, le ministre Havyarimana a signalé que ces cérémonies avaient comme objectif de se souvenir des étudiants victimes des massacres de 1995 à l’Université du Burundi et inculquer aux étudiants de ladite Université, un amour fraternelle dans leurs diversités car, a-t-il ajouté, ils sont tous Burundais.
Havyarimana a aussi apprécié la présence à ces cérémonies des personnes issues de tous les ethnies et a indiqué que c’est un bon signe de fraternité et un bon geste de se joindre aux familles ayant perdu les leurs.
En clôturant son discours, le ministre Havyarimana a rappelé aux participants que ce moment n’est pas un moment de pleurer ou de semer la division ethnique, mais un moment de prise de décision pour qu’aucun Burundais ne soit plus victime de son appartenance ethnique.
Il a aussi signalé que le Gouvernement du Burundi est en train de faire de son mieux pour que l’unité et la justice règnent dans le pays.