• ven. Déc 27th, 2024

ABP - Agence Burundaise de Presse

Grenier de l'information au Burundi

La population se réjouit de trouver du poisson après l’interdiction de l’abattage des bovins

ByAdministrateur

Juin 14, 2022

CIBITOKE, 9 juin (ABP) – Depuis deux semaines que l’abattage des bovins, des ovins et des caprins est interdit en province Cibitoke (nord-ouest du Burundi), par la mesure du gouverneur liée à l’apparition de la fièvre de la vallée du Rift qui ne cesse d’y gagner du terrain, le manque de la viande devient une question épineuse chez les amateurs. C’est ainsi que le mercredi 8 juin, un ouf de soulagement s’est manifesté chez des consommateurs de la viande du chef-lieu de la province Cibitoke, qui sont parvenus à s’approvisionner à la chaîne, en poisson de sorte tilapia.

Il s’agissait de la vente de la production d’un étang piscicole de l’association « Jeunesse pour Christ », sise à Karurama en commune Rugombo, le kilogramme se vendait à 8000 francs burundais.

Les consommateurs ont exprimé leur sentiment de satisfaction en remerciant les producteurs qui leur ont procuré le poisson, un aliment préféré par les amateurs de la pâte du manioc, et à prix abordable de 8000 francs le kilo.

Ils ont déploré cependant l’augmentation exorbitante des prix de certaines denrées au marché de Cibitoke. A titre d’exemple, le petit poisson qui s’achète actuellement à 50.000 francs le kilo, la viande du porc qui a grimpé aussi de prix, le volaille qui a doublé voir triplé de prix dans plusieurs localités, jusqu’à ce que une poule qui était auparavant à 20.000 francs, arrive actuellement à 35.000 francs ou 40.000 francs. Un coq de 30.000 francs il y a deux semaines, s’obtient difficilement à 60.000 francs burundais ou plus.

Les producteurs du poisson des étangs piscoles ont exprimé leur satisfaction d’écouler la production facilement, en un peu de temps, mais déplorent l’insuffisance de la quantité produite sur le marché, ce qui les a obligés de limiter à un kilo ou deux par acheteur pour essayer de servir tous les demandeurs. Sur ce, ils demandent la multiplication des entreprises de pisciculture dans toute la province et l’appui du gouvernement pour la promotion de cet élevage de poisson.