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La Note sur la gestion du partenariat entre l’Etat et certaines sociétés privées ainsi que le Plan directeur de Digitalisation des Services Publics 2023-2027, au menu du conseil des ministres de la semaine dernière

ByAdministrateur

Mai 19, 2023

BUJUMBURA, 15 mai (ABP) – Le Conseil des ministres réuni la semaine dernière sous la houlette du Chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye, a analysé plusieurs points dont la Note sur la gestion du partenariat entre l’Etat et certaines sociétés privées et le Plan directeur de digitalisation des Services Publics 2023-2027.

Selon le communiqué de presse du Conseil des ministres, la Note sur la gestion du partenariat entre l’Etat et certaines sociétés privées, a été présentée par le ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique.  Dans l’accomplissement de ses différentes missions, le Gouvernement de la République du Burundi conclut des contrats de fournitures des biens et services avec certaines sociétés privées. Il se remarque néanmoins des surfacturations ou des retards dans l’exécution des marchés. Il arrive même que des marchés ne sont jamais exécutés mais, pour lesquels des paiements sont demandés ou des doubles paiements sont effectués, avec la complicité de certains fonctionnaires de l’Etat. Selon ce communiqué, cette complicité est due au fait que certains fonctionnaires ou cadres de l’Etat sont des actionnaires de ces sociétés ou occupent des fonctions de consultants, ou entretiennent des rapports privilégiés avec les responsables de ces sociétés, ce qui nuit aux intérêts de l’Etat.

                                                                                                                                              vue partielle des ministres

Des sanctions ont été prises pour enrayer ce phénomène et certains fonctionnaires ou cadres de l’Etat ont été destitués. Malheureusement, on constate que ces sociétés engagent ces fonctionnaires défaillants dans leurs entreprises après leur limogeage, et maintiennent leur partenariat préjudiciable à l’Etat.

L’Etat Burundais considère que cette forme d’engagement est une rétribution pour les services que ces personnalités ont rendus aux sociétés qui les engagent. Cette société risque de continuer de nuire à l’Etat avec cette personne qui est un ancien employé de l’Etat. Afin de protéger les intérêts de l’Etat, la note propose qu’une société qui engage ou entretient des relations d’affaires avec une personne qui a été limogée par l’Etat, pour manquements graves portant atteinte à l’Economie Nationale, ne puisse plus continuer à entretenir un partenariat avec l’Etat.  Après analyse de la Note, le Conseil des Ministres a approuvé cette proposition et a recommandé en outre d’exiger aux sociétés qui ont engagé des personnes qui ont été destituées, licenciées, démises et/ou limogées de leurs fonctions par l’Etat pour manquements graves, de résilier sans délais leurs contrats si elles souhaitent maintenir un partenariat avec l’Etat. La note exige par ailleurs, aux sociétés qui gagnent des marchés publics, de montrer l’utilisation faite de l’argent gagné consécutivement aux facilités obtenues de la part de l’Etat car, il se remarque de plus en plus que cet argent est investi dans d’autres pays pour certains.

Le conseil a également analysé le Plan directeur de digitalisation des Services Publics 2023-2027 qui a été présenté par la ministre de la Communication, des Technologies de l’Information et des Médias. Dans le souci de booster le secteur numérique, le Gouvernement du Burundi a élaboré et mis en œuvre la Politique Nationale de Développement des Technologies de l’Information et de la Communication depuis 2011. Cette politique avait comme Vision « Réaliser l’accès universel des Technologies de l’Information et de la Communication pour accélérer la croissance économique et devenir un centre d’excellence et un pôle de référence régional dans le secteur des Technologies de l’Information et de la Communication à l’Horizon 2025 ». La digitalisation de tous les services publics est un impératif pour accélérer la croissance économique, améliorer la gouvernance électronique, promouvoir l’interconnexion des services publics digitalisés et accessibles aux citoyens, afin d’atteindre les Objectifs du Développement Durable. Ce Plan directeur présente les orientations stratégiques du programme gouvernemental dans le domaine de la digitalisation de tous les services publics pour une période de cinq ans. Il structure les efforts liés à l’organisation des services informatiques et participe à la modernisation des infrastructures et au renforcement de la cyber sécurité. L’objectif du Gouvernement est de simplifier, partout où cela est possible, les démarches administratives, d’offrir une disponibilité et une accessibilité plus grande ainsi qu’une meilleure efficacité pour l’ensemble des services fournis à la population grâce à la digitalisation des services publics.

Après échanges et débats, le document a été adopté avec entre autres recommandations de s’  assurer que le SETIC dispose des capacités suffisantes pour héberger toutes les infrastructures en rapport avec la digitalisation, l’équiper pour qu’il dispose des capacités requises pour accomplir sa mission, faire l’inventaire de tous les équipements octroyés par HUAWEI, montrer leur état des lieux et fournir un avis technique pour une suite à leur réserver , étaler sur une durée de 10 ans la mise en œuvre de ce Plan Directeur de digitalisation et mettre en place un comité national de digitalisation piloté au niveau de la Primature, qui devra élaborer un plan de mise en œuvre de cette politique de digitalisation et jouer un rôle de centralisation en la matière à partir de l’existant.

Le Conseil a également analysé la Stratégie nationale de promotion du commerce transfrontalier, présentée par la ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme.

Le commerce transfrontalier offre des opportunités de diversification de l’économie. Il permet aux populations, généralement à faibles revenus, de se reconnecter au monde et d’accéder à des biens et services indispensables à la vie de leurs ménages. Le commerce transfrontalier contribue à encourager la solidarité entre les communautés frontalières et favorise par conséquent, la paix, la stabilité et la solidarité entre les peuples des pays voisins. C’est pour cela que le Burundi a élaboré la présente Stratégie dont l’objectif est justement de promouvoir le commerce transfrontalier avec ses voisins. Il est attendu que cette Stratégie aboutisse à la suppression progressive des obstacles qui handicapent le commerce transfrontalier entre le Burundi et ses voisins, à savoir la faiblesse des infrastructures, les nombreuses et lentes procédures aux frontières, et la gestion des frontières dans son ensemble. Cela conduira à une intégration effective du petit commerce transfrontalier, informel, dans le circuit commercial formel.  La présente Stratégie est alignée sur la Vision Burundi 2025, et surtout sur le Plan National de Développement. Sa vision est « Un commerce transfrontalier florissant, dynamique, moteur d’exportations et d’inclusion sociale pour booster l’économie ». Après échanges et débats, cette Stratégie a été adoptée avec la recommandation d’élaborer une Stratégie nationale de promotion du commerce intérieur.